Voyage: A la découverte du Rome lesbien

 

Malgré son titre de capitale, Rome n’est pas à l’Italie ce que Paris est à la France. La culture y est un peu ronronnante, et ce n’est pas là que vous trouverez le meilleur de la vie lesbienne en Italie, qui se trouve paraît-il dans le nord, à Milan ou encore Bologne. Mais qu’importe, Rome vaut le détour, et les lesbiennes y existent mais elles se cachent bien. Voici donc une liste non exhaustive d’endroits où les trouver, ou simplement où pouvoir être vous-mêmes. Dites-moi quelle lesbienne vous êtes, je vous dirai où aller.

 

 

Le Coming out: C’est un incontournable à Rome. Ce n’est peut-être pas là que vous passerez vos soirées les plus folles, mais vous pouvez être sûre d’y croiser des lesbiennes. Situé au pied du Colisée dans la minuscule «Gay street» de Rome, le bar est facilement accessible et se marie très bien avec une virée touristique. Particulièrement agréable pendant les beaux jours, mais un peu déserté en juillet-août puisque tout le monde est au Gay village (voir plus loin). L’intérieur est assez petit mais la plupart des gens prennent une bière devant, en terrasse quand le temps le permet, debout ou assis sur le muret d’en face, qui longe la rue. L’ambiance est en général au rendez-vous après 22h, dans le bar et dans la rue entière, où vous pouvez vous afficher sans crainte.

Via San Giovanni in Laterano, 8, ouvert tous les jours jusqu’à 2h. 

 

La Casa delle donne : comme son nom l’indique, la maison des femmes leur est exclusivement réservée, de même la plupart des événements qui y sont organisés. En été vous pouvez assister à des concerts dans le cloître de cet ancien couvent et l’hiver profiter des soirées les plus improbables mais néanmoins sympathiques qui y sont organisées: par exemple la très kitsch LesboTombola (testée et approuvée). Le principe est simple: des lesbiennes (dont beaucoup d’habituées, mieux vaut donc ne pas être timide), une tombola (les Italiens en raffolent) puis un dancefloor où s’enchaînent les classiques de la variété italienne comme ça ou ça.

Via della Lungara, 19, quartier Trastevere

 

 

Ombre rosse : Sans étiquette, ce bar très chaleureux est plutôt à classer dans les endroits «friendly». Les soirs d’octobre à juin, il accueille tous les styles de musiques pour des concerts intimistes. Le bar a le mérite de proposer un happy hour (beaucoup moins courant en Italie qu’en France) et un nombre incalculable de bières artisanales, pour celles qui ne seraient pas encore convaincues.

Piazza San Egidio, 12, quartier Trastevere. Ouvert tous les jours de 8h à 2h. Se renseigner sur le site pour la programmation. 

 

 

Tuba bazar, c’est un peu la formule gagnante: des livres, du vin et des sextoys. Au cœur du quartier du Pigneto cet ovni qui fait office de librairie/bar/sexshop spécialement dédié aux femmes est ouvert tous les soirs. L’été, vous pouvez vous installer sur sa terrasse de la Via del Pigneto, une rue piétonne très animée, ou bien siroter un verre de vin en choisissant votre prochain livre de chevet (pour les italianistes) ou sextoy. L’hiver, vous pouvez participer à des conférences sur des thèmes liés au féminisme et aux femmes en général, mais surtout aux soirées à thème organisées dans la librairie (soirée «Années 60» également testée et approuvée).

Via del Pigneto, 19, quartier Pigneto, ouvert tous les jours de 16h à 1h. Le quartier dans son ensemble est très fréquenté par les lesbiennes et vaut vraiment le détour, même s’il est un peu excentré. 

 

 

Le Gay village: de juin à septembre, les gays et lesbiennes romaines se mettent au vert. Le Gay village prend le relais sur les soirées électros et les festivals LGBT organisés pendant l’année en ville. Sorte de grand parc clos avec des bars, des restaurants et plusieurs scènes, il accueille tout l’été des concerts et événements en tout genre et se remplit en particulier du vendredi au dimanche. Autrefois abrité par les magnifiques Thermes de Caracalla, près du centre historique, le Gay village a été déplacé sous la pression du Vatican dans le quartier de l’EUR. Accessible en métro, il reste très excentré. Mieux vaut quand même ne pas être allergique au kitsch ici aussi.

Via delle Tre Fontane, 2, quartier EUR

 

Le Settimo cielo: le «septième ciel», c’est la plage gay et lesbienne (mais surtout très gay) de Rome, située dans la réserve naturelle de Capocotta, à deux pas d’une plage nudiste (mieux vaut donc ne pas se tromper). Pour y aller, c’est un peu l’expédition (35 minutes de train au départ de la gare de Porta San Paolo puis 15 minutes de bus), à éviter donc si vous ne restez pas longtemps ou s’il ne fait pas un temps magnifique.

 

 

Plusieurs clubs ou boîtes de Rome proposent des soirées LGBT à date plus ou moins fixe. C’est le cas de l’Alpheus, qui accueille chaque samedi une des soirées gay et lesbiennes les plus célèbres. Non loin de Testaccio, où fourmillent les boîtes et les bars (à voir!), le Goa propose une soirée exclusivement lesbienne au doux nom de «Venus Rising» le dernier dimanche de chaque mois. Toujours à Testaccio, chaque jeudi soir, c’est soirée « Gloss » à l’Alibi.

 

Après ça se complique: une même soirée électro culte à Rome a lieu dans différents endroits de la ville. La soirée «Glamda» est tous les premier et dernier vendredi de chaque mois au Circolo degli artisti (Cercle des artistes) ; puis chaque 3ème samedi du mois au Lanificio 159. Chaque 2ème samedi du mois, la soirée Glamda change de nom (mais la formule est la même): c’est soirée Amigdala (ne me demandez pas de traduire sinon ça perd toute crédibilité) au Goa cité plus haut.

 

Mention spéciale à la soirée Glamda au Circolo degli artisti car l’endroit est atypique: mi-bar mi-parc avec salle couverte pour la scène électro et vendeur de saucisses. Le tout à deux pas de San Lorenzo, quartier universitaire très animé et abordable.

L’Alpheus: Via del Commercio, 36

L’alibi: Via di Monte Testaccio, 40

Le Goa: Via Giuseppe Libetta, 13

Circolo degli artisti: Via Casilina Vecchia, 42

Lanificio 159: Via di Pietralata, 159a