Un enseignant zimbabwéen homosexuel, qui a fait son coming out la semaine dernière, a été contraint de démissionner après avoir reçu des menaces de mort, selon une lettre qu’il a adressée aux parents d’élèves.
Neal Hovelmeier, qui enseignait depuis quinze ans au St John’s College à Harare, un établissement privé renommé du pays, a annoncé le 21 septembre à ses étudiants qu’il était homosexuel.
Il s’est retrouvé obligé de faire son coming out le 21 septembre dernier alors qu’un journal s’apprêtait à révéler son homosexualité, illégale au Zimbabwe.
Il a alors epxliqué que d’anciens élèves avaient souffert de l’ambiance homophobe qui règne dans l’établissement, et qu’il ne pouvait gérer ce problème qu’en étant "ouvert et transparent à ce propos lui-même".
Dans une lettre datée du 27 septembre, l’enseignant et proviseur adjoint explique ne pas avoir anticipé "la colère" et les "graves et profondes inquiétudes" provoquées par son annonce "au sein d’une partie de la communauté". Il a présenté ses excuses pour le "désarroi" qu’il a pu causer.
Une procédure judiciaire a été lancée pour obtenir son limogeage, a-t-il ajouté.
"Je ne me soumettrai pas à un procès bidon (…) dont l’issue aura été prédéterminée", a-t-il prévenu, affirmant avoir "reçu des menaces de mort"."Ma position de proviseur adjoint est intenable et par conséquent je remets ma démission avec effet immédiat", a-t-il conclu.
Certains parents d’élèves ont décidé d’engager une action en justice contre l’école. "Nous n’avons aucun problème avec l’orientation sexuelle de quiconque, mais avec l’endroit, le public et l’heure choisis pour cette annonce. Nous pensons que c’est une façon d’inviter nos enfants à adopter certains comportements sexuels, nous avons peur pour eux», ont-ils expliqué au Daily News.
- SOURCE E LLICO