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 d’ADHEOS

 Aujourd’hui, les lesbiennes, gays, bi, trans et leurs amis hétéros ont rendez-vous à Paris pour la Marche des fiertés. Une gay pride placée sous le signe de la fête, mais qui tient à rappeler que les LGBT sont aussi des électeurs
 
Bien que festive, la gay pride parisienne aura aujourd’hui un fort engagement politique, à un an de l’élection du prochain président de la République. «Pour l’égalité, en 2011 je marche, en 2012 je vote»: la consigne, décidée par l’interassociative LGBT composée de 62 associations, est dans tous les esprits. «Le mot d’ordre de cette année a encore plus de sens, vu le contexte actuel», avait rappelé Nicolas Gougain porte-parole de l’inter LGBT, quelques jours après le rejet par l’Assemblée nationale d’un texte socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe.
 
 
Kiss-in géant
Le cortège haut en couleurs, partira de Montparnasse à 14h, après les traditionnelles prises de paroles, et le coup d’envoi donné par la marraine de la marche, Arielle Dombasle. Du boulevard Montparnasse, le défilé déambulera vers Port Royal, le boulevard Saint-Michel, le boulevard Saint-Germain, traversera le pont de Sully et remontera le boulevard Henri IV avant d’arriver place de la Bastille. N’oubliez pas de donner une pièce ou un billet au passage de l’octroi, sur le pont de Sully, pour financer les activités de l’Inter-LGBT et notamment l’organisation de la prochaine Marche. Tout au long du parcours, des points de prévention sont mis en place pour toutes questions et informations concernant la santé. Et comme chaque année, à 16h30, trois minutes de silence seront observées en mémoire des victimes du sida.
 
Une nouveauté ce soir à 20h: un kiss-in géant aura lieu sur la place de la Bastille. Toutes les personnes présentes, quelle que soit leur sexualité, sont appellées à s’embrasser pour montrer que «l’amour ne connaît pas de discrimination».
 
Diversité
Cette gay pride 2011 à Paris rassemble de nombreuses associations. «C’est la première manifestation politique récurrente en France», affirme Nicolas Gougain. 86 organisations LGBT seront présentes, allant du Gai moto club à l’association des médecins gais, en passant par Aides, Act up, ou Les oubliés de la mémoire. TÊTU sera aussi présent dans le cortège, et distribuera comme chaque année l’édition spéciale Marche des fiertés de son guide d’adresses. De nombreux partis de gauche et des syndicats marcheront également cet après-midi auprès des collectifs de défenses des droits LGBT.
 
En rappelant cette année que les lesbiennes, les gays, les bi, les trans sont aussi des électeurs, les organisateurs invitent les responsables politique à écouter les nombreuses revendications des LGBT. «L’égalité des droits n’a pas avancé depuis quatre ans», regrette le porte-parole. Outre le mariage, il évoque la procréation médicalement assistée que l’Assemblée nationale a refusé d’accorder aux couples de femmes, ou le statut du beau-parent pour les couples homosexuels, «enterré», selon lui, par le rapport du député Léonetti en 2009. Optimiste en 2007, Nicolas Gougain voit «un raidissement de la majorité et du gouvernement» sur ces questions à la veille de la présidentielle.
 
Mais l’ouverture du mariage aux couples homos, votée dans la nuit par l’Etat de New York aux Etats-Unis (lire  article), devrait donner du baume au coeur aux participants de la Marche. De même que le sondage à paraître demain dans Ouest France, selon lequel 63% des Français sont favorables au mariage des homos, et 58% à l’adoption par les couples de même sexe.