Un jeune lycéen trans s’est donné la mort en sautant du troisième étage de son établissement du Mans. Âgé de 15 ans, il avait selon ses amis prévu de faire bientôt son coming out auprès de ses parents.
Nouveau drame dans la jeunesse LGBTQI+. Ce vendredi 13 mai, un lycéen trans âgé de 15 ans a mis fin à ses jours en sautant du troisième étage de son établissement du Mans, dans la Sarthe, rapporte France 3 Pays de la Loire.
C’est dans la matinée, lors de la pause de 10 heures, que s’est nouée cette tragédie. “Il avait un cours de français pendant 2 heures et pendant l’intercours il était allé prendre l’air sur un balcon et il a essayé de sauter. Une de ses camarades a essayé de le rattraper mais n’a pas réussi à le retenir”, témoigne une lycéenne auprès du média local.
“Il voulait faire son coming out à ses parents“
Ce sont les camarades de l’adolescent qui ont indiqué sa transidentité aux journalistes sur place. “Il nous a dit il n’y a pas longtemps qu’il voulait faire son coming out à ses parents. Son beau-père n’avait pas l’air très joyeux, mais il avait l’air d’être content d’en parler à sa mère. Il se disait : ‘C’est cool je pense qu’elle va bien le prendre'”, témoigne une amie de la victime. “Il nous a dit qu’il n’allait pas très bien. Pour autant, quelques jours après je le vois sourire, faire des blagues. Je ne pensais pas que ça arriverait”, ajoute une autre lycéenne.
Une cellule psychologique a été ouverte dans le lycée où les cours ont été suspendus pour la journée. “Toute la communauté éducative est en deuil. Nous assurons tout notre soutien aux parents, aux élèves de la classe ainsi qu’à tout le personnel du lycée”, a déclaré Mathias Bouvier, le directeur des services départementaux de l’éducation (DASEN), lors d’une conférence de presse rapportée par Ouest France, manifestement pas au courant de la transidentité de l’élève que le journal genre au féminin. Le quotidien local rapporte également que le maire du Mans, Stéphane Le Foll, a réagi en disant “s’associe(r) à la peine de la famille et de ses proches, ainsi que celle des enseignants du lycée”.
Ce drame rappelle une nouvelle fois que le taux de suicide est largement plus élevé chez les jeunes LGBTQI+ que dans la moyenne de la population. En octobre dernier Dinah Gonthier, 14 ans, avait été retrouvée par sa mère pendue dans sa chambre après avoir été victime pendant plusieurs années de harcèlement scolaire.
Si vous êtes en proie à des pensées suicidaires, ne restez pas seul-e. Des lignes d’écoute sont disponibles, comme Suicide écoute, disponible 24h/24 et 7/j7 au 01 45 39 40 00. SOS homophobie dispose également d’un chat d’écoute en ligne et d’une ligne d’écoute anonyme au 01 48 06 42 41.
- SOURCE TETU