Après plusieurs dégradations depuis le début de l’année, le local de l’association avait subi une attaque à l’aide d’une bouteille explosive, remplie d’acide et d’aluminium.
Entre 3000 et 5000 personnes ont défilé ce samedi dans Tours pour la Marche des Fiertés, une participation record trois semaines après l’attaque subie par le centre LGBTI de Touraine le 22 mai.
Sous un soleil de plomb, 3000 sympathisants selon la préfecture, 5000 selon la mairie, ont montré leur soutien à la cause LGBT. Selon une source préfectorale, la Marche des Fiertés organisée par le centre LGBTI de Touraine avait réuni entre 2000 à 2500 les années précédentes. “On est sur un record de fréquentation. C’est un message de soutien par rapport aux derniers évènements (…) Ca fait chaud au coeur”, a apprécié Ash Claveau, confondateur du centre LGBTI de Touraine.
Un lycéen mis en examen
Le 2 juin, un lycéen âgé de 17 ans a été mis en examen notamment pour destructions et dégradations aggravées et violences avec arme après l’attaque le 22 mai du centre LGBTI de Touraine. Après plusieurs dégradations depuis le début de l’année, le local de l’association avait subi une attaque à l’aide d’une bouteille explosive, remplie d’acide et d’aluminium. Deux salariés présents n’avaient pas été blessés.
Présent à la manifestation samedi, le maire écologiste de Tours Emmanuel Denis a tenu à montrer son soutien à la communauté LGBT.
“Dans le contexte un peu nauséabond, on montre qu’on est présent, qu’on ne se laisse pas intimider. On a une montée des mouvements obscurantistes. Il faut se serrer les coudes, montrer qu’on est solidaires”, a assuré l’élu.
Dispositif policier “renforcé”
Le dispositif policier avait ainsi été “renforcé” par la préfecture, “avec un doublement des effectifs de police par rapport à 2022, ainsi que la mobilisation d’un drone”. Le député écologiste d’Indre-et-Loire Charles Fournier a également apprécié le “message” lancé par cette forte participation.
“C’est festif, c’est vraiment une belle réponse à ce qu’il se passe”, a déclaré le parlementaire.
“On ne peut pas ne pas être inquiet. On sent que ça peut déraper. On sent que l’extrême droite est à l’œuvre”, a-t-il regretté.