Depuis 50 ans, un manège est installé chaque été sur la promenade d’Erquy. À la tête de cette institution : Guy Figuier, victime récemment d’une violente agression homophobe.
Héritier d’une tradition familiale, Guy Figuier a su maintenir vivante l’âme du manège présent sur la promenade d’Erquy (Côtes-d’Armor) depuis 50 ans.
Récemment victime d’une agression homophobe, il a été très ému par le rassemblement spontané et la pétition qui lui ont, depuis, témoigné affection et soutien.
Citoyen d’honneur
L’histoire de ce manège remonte aux premières étincelles de l’entreprise familiale débutée il y a 50 ans. Le manège originel, taillé dans le bois, a été inauguré au Goulet avant d’être relocalisé au port lors des travaux d’aménagement de la digue.
Un passage de génération en génération l’a finalement placé entre les mains de Guy Figuier, lorsque son père est décédé. « C’est comme ça que ça se passe chez les forains » explique-t-il au Penthièvre, sourire aux lèvres.
Aux côtés de sa mère, Guy a pris les rênes de l’affaire familiale. Il a d’ailleurs été fait citoyen d’honneur par la ville d’Erquy l’année dernière à l’occasion des 50 ans du manège.
Une violente agression
Cependant, cet été 2023 Guy n’en gardera peut-être pas un très bon souvenir. Le 14 août 2023, Guy et son compagnon, Jean-François, ont été victimes d’une agression homophobe d’une grande violence. Un homme alcoolisé a proféré des insultes haineuses avant de s’en prendre physiquement à Jean-François.
L’histoire ne s’arrête pas là puisque le maire Henri Labbé a lui-même été agressé par ce même individu.
Un soutien indéfectible
Face à cet acte de brutalité, le 19 août 2023, un rassemblement spontané a réuni 150 personnes venues exprimer leur soutien envers Guy Figuier. Une pétition en ligne a également circulé et a rapidement recueilli plus de 2200 signatures.
J’ai été très ému, ça me donne le courage de ne pas baisser les bras.
Guy, tout comme le maire, a déposé plainte. La justice a condamné l’agresseur à une peine de 8 mois de prison, dont 4 mois ferme, pour l’agression contre le maire. Le jugement pour l’agression subie par Guy et son compagnon se tiendra à l’automne 2023.
Guy ne compte pas se laisser abattre. Porté par les nombreux témoignages de soutien, il entend bien continuer son activité et reviendra l’été prochain, comme chaque année depuis 50 ans.
- SOURCE ACTU.FR