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 d’ADHEOS

Aucune inscription n’a été enregistrée dans la catégorie libre de la Coupe du monde de natation. Les nageuses trans ne participeront pas à l’événement.

Les nageuses trans seront absentes de la Coupe du monde de natation. Le 16 août dernier, la Fédération internationale de natation, World Aquatics, annonçait dans un communiqué la création d’une “catégorie ouverte” réservée aux personnes trans. Une alternative qui revenait à mettre les performances des femmes trans sur un autre plan que celles des femmes cis. Depuis 2022, les athlètes trans étaient privées de compétitions internationales et avaient dû renoncer à la Coupe du monde et aux Jeux olympiques. Si la fédération présentait sa nouvelle catégorie comme un “projet pilote pionnier” visant à promouvoir son “engagement inébranlable en faveur de l’inclusion”, elle n’a pas rencontré le succès escompté. La catégorie ouverte n’a en effet suscité aucune inscription aux courses de 50 et 100 mètres, toutes nages confondues, rapporte The Guardian. La première des trois étapes de la compétition se déroulera du 6 au 8 octobre, à Berlin, en non-mixité cis.

La catégorie ouverte n’était en réalité pas ouverte à toutes puisque les nageuses ayant entamé leur transition après leur puberté en étaient automatiquement exclues. La fédération met en avant des “avantages structurels” inhérents à la puberté masculine qui “ne sont pas perdus avec la suppression des hormones”. Parmi ces “avantages”, elle mentionne des poumons et des cœurs plus grands, des os plus longs, ainsi que des pieds et des mains plus grands. En réalité, peu d’études ont été réalisées sur le sujet et les données sur lesquelles reposent le choix de la fédération restent parcellaires. Le débat sur la présence des sportives trans à haut niveau avait toutefois pris de l’ampleur alors que la nageuse américaine Lia Thomas devenait la première personne trans à remporter un titre universitaire dans une catégorie féminine.

On oublie et on recommence ?

La Coupe du monde est considérée comme une préparation aux Jeux olympiques de Paris 2024. Or le Comité international olympique (CIO) a décidé, en 2021, de ne pas statuer sur la participation des personnes trans et de laisser chaque fédération appliquer sa propre politique. L’exclusion des sportives trans ne concerne pas que les bassins mais aussi l’athlétisme, le cyclisme et le monde des échecs. Le projet de la catégorie ouverte ne sera pas pour autant abandonné si l’on en croit World Aquatics, qui affirme dans le Guardian que l’expérience pourrait être renouvelée lors de championnats à destination de nageuses âgées de plus de 35 ans.

 

Source : tetu