La communauté LGBTQIA+ continue à se mobiliser pour éviter l’expulsion de Richard N. (27 ans), originaire du Cameroun, où il est menacé de prison voire de mort en raison de son orientation sexuelle. Actuellement détenu dans le centre fermé 127bis, le jeune homme pourrait être expulsé d’ici samedi.
Arrivé en 2016 en Belgique, Richard N. aurait déposé à plusieurs reprises des demandes de protection internationale pour risque de persécution et de violence, jusqu’ici refusées par le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). L’homme est détenu depuis mars de cette année dans le centre fermé de Steenokkerzeel, malgré des «preuves évidentes de son homosexualité», dénonce ainsi un membre du collectif de soutien.
Selon ce dernier, l’intéressé aurait fui son pays d’origine après y avoir subi une agression homophobe grave. Lorsqu’il vivait à Liège, le Camerounais fréquentait des lieux destinés à la communauté LGBTQIA+.
«Nous sommes choqués de la situation»
Richard N. a par ailleurs un nouveau compagnon, avec lequel il avait entamé une procédure de cohabitation légale, qui a échoué à la suite d’un manquement administratif. « Nous sommes assez choqués de la situation, nous estimons qu’il a le droit de bénéficier de la protection internationale», martèle encore le collectif, qui ne comprend pas le motif du refus. « Plein d’éléments démontrent qu’il est connu de la communauté LGBTQIA+. Les pratiques homosexuelles sont punies par la loi au Cameroun, il risque la prison ou la mort s’il y retourne », argumente-t-il.
« On avait espoir d’une libération, puis il y a eu une première tentative d’expulsion qui n’a pas abouti et on en craint, d’ici samedi, une deuxième sous escorte policière. C’est une course contre-la-montre qui est engagée », ajoute encore le collectif, qui espère que le CGRA analysera à nouveau son dossier.
SOURCE : sudinfo.be