EN BREF – Quatre jeunes âgés de 16 à 19 ans ont été mis en examen, jeudi 7 décembre 2023, pour une série de violentes agressions homophobes commises au cours des dernières semaines à Seyssinet-Pariset. Ils tendaient des guets-apens à des homosexuels, leur donnant rendez-vous via des sites de rencontres, pour les passer à tabac et les dépouiller. Huit victimes ont été identifiées à ce stade. Le majeur a été placé en détention provisoire et les trois mineurs sous contrôle judiciaire.
Huit attaques ont été recensées depuis la mi-novembre à Seyssinet-Pariset, toutes attribuées au même groupe d’adolescents. Avec, à chaque fois, un même mode opératoire. Les agresseurs repéraient des homosexuels sur des sites de rencontres en ligne, puis les attiraient dans un guet-apens en leur donnant de faux rendez-vous.
Passés à tabac, insultés, menacés et dépouillés
Une fois arrivées sur les lieux, les victimes étaient violemment passées à tabac, insultées et, pour certaines, menacées avec un couteau, avant de se faire dépouiller de leurs objets de valeur et moyens de paiement. À plusieurs reprises, des jeunes hommes avaient déposé plainte lors des semaines précédentes, dénonçant des faits similaires. Le 27 novembre, le 2 décembre… Mais la bande courait toujours.
C’est finalement la dernière agression en date, dimanche 3 décembre, qui a permis de mettre fin à cette vague de violence homophobe. Ce soir-là, la victime, qui venait de se faire attaquer, a réussi à donner l’alerte rapidement, relate le quotidien régional. Grâce au signalement donné, une patrouille de gendarmerie a alors pu interpeller sur le champ un suspect mineur, qui a été immédiatement placé en garde à vue.
Des achats payés avec les cartes bancaires des victimes
Ses trois complices présumés ont été arrêtés dans la foulée. À l’issue des gardes à vue, les quatre suspects ont été présentés à un juge d’instruction, qui les a mis en examen pour violences en bande organisée. Ceux-ci sont également soupçonnés d’extorsion et d’escroquerie, ayant utilisé les cartes bancaires dérobées à leurs victimes pour des achats personnels. Des objets volés lors des agressions ont en outre été découverts au cours des perquisitions.