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 d’ADHEOS

Amnesty International tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié ce mardi 9 janvier, l’ONG de défense des droits humains s’émeut de la recrudescence l’an passé, sur le continent africain, de lois discriminatoires à l’encontre de personnes LGBTI. Alors que 31 pays d’Afrique criminalisent toujours l’homosexualité en Afrique, Amnesty s’est penché sur le cas de 12 pays dont les systèmes judiciaires ciblent et discriminent de plus en plus les communautés LGBTI.

Pour l’ONG de défense des droits de l’homme, « les mécanismes juridiques sont utilisés dans ces pays comme instruments d’oppression contre les personnes LGBTI ». Dans plusieurs de ces États, les lois ont considérablement été durcies l’an passé.

L’exemple le plus marquant concerne l’Ouganda, où après des mois de discours hostiles, une loi anti-homosexualité a été votée au printemps dernier, loi qui prévoit notamment la peine de mort en cas « d’homosexualité aggravée ». Selon Amnesty International, la police ougandaise a procédé l’an passé à des tests anaux forcés sur 18 personnes pour tenter de prouver leur homosexualité. Une pratique qui constitue aux yeux de l’ONG une grave violation des droits de l’homme.

De tels tests ont également été pratiqués en Tanzanie, où l’homosexualité est considérée comme un crime et où les actes sexuels entre hommes sont punis d’une peine maximale de trente ans. « Il est profondément angoissant d’assister à la promotion de propositions et de pratiques comme les “tests anaux”, la “castration”, la “vérification génitale” et ce qu’on appelle “la thérapie de la conversion” comme s’il s’agissait de pratiques acceptables dans un cadre juste et respectueux des droits », dénonce l’ONG dans ce rapport.

Amnesty s’inquiète notamment de l’évolution de la situation au Ghana, un pays qui pourrait prochainement adopter l’une des législations les plus répressives du continent contre les personnes LGBTI.

 

SOURCE : rfi.fr