Entre 3 000 et 4 000 personnes ont défilé à La Rochelle pour la quatrième Marche des fiertés dans une ambiance très politique.
Elle est prévue chaque année en juin depuis 2021. Pour la quatrième édition de la Marche des fiertés à La Rochelle, l’appel à la tolérance a trouvé un écho inhabituel dans le contexte politique actuel. Près de 4 000 personnes ont défilé ce samedi 15 juin dans toute la ville, entre joie, bonne humeur et lutte contre l’extrême droite.
Dans le « village » départ, quai de la Georgette, les tracts appellent à se mobiliser contre le Rassemblement national. « Il y a urgence en France en ce moment électoral législatif pour rappeler qu’au Parlement européen Jordan Bardella et ses alliés soutiennent l’homophobie. Nous sommes « apartisans », mais pas apolitiques, insiste Riyana Vigeon, présidente de l’Association d’aide et de défense homosexuelle pour l’égalité des orientations sexuelles (ADHEOS). Quand on regarde les autres pays du monde, nous devons encore nous dire que nous avons de la chance de vivre en France. »
Le cortège s’est élancé vers 15 heures, dans une ambiance de technoparade. Les participants, habillés aux couleurs de l’arc-en-ciel, ont embarqué dans leur allégresse les touristes attablés en terrasse et les Rochelais qui esquissaient quelques pas de danse. La Marche des fiertés a traversé toute la ville, du Vieux Port à la place Verdun en passant par la Grosse Horloge et la rue Saint-Jean-du-Pérot.
En fermeture de cortège, un groupe plus politisé scandait des slogans antifascistes, emmené par des partis de gauche et d’extrême gauche. NPA, France insoumise, Antifa, Écologistes… Les drapeaux se mêlaient aux bannières arc-en-ciel et violettes des associations féministes.
Mobilisés contre le RN
« Sur les neuf votes organisés au Parlement européen sur les questions LGBTI+, le RN et Reconquête ont voté contre les droits des personnes LGBTI+ à huit reprises ou se sont abstenus, développe Adheos. Sur le terrain, l’extrême droite s’oppose activement aux interventions des associations LGBTI+ dans les écoles. Les agresseurs de personnes LGBTI+ et les crimes de haine partagent souvent des opinions d’extrême droite. » Quatre heures après la manifestation anti-RN, la Marche des fiertés a repris le même message. Deux ambiances, un même combat.
- SOURCE SUD OUEST
