À partir du 1er septembre, le dépistage des IST – syphilis, gonocoque, chlamydia, hépatite B – est accessible à la demande, sans ordonnance, dans tous les laboratoires d’analyses médicales, et pris en charge à 100% pour les moins de 26 ans.
Enfin ! Le ministère de la santé annonce ce vendredi la mise en place effective, à partir du 1er septembre, du dispositif “mon test IST“, permettant d’accéder sans ordonnance au dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) dans un laboratoire d’analyses médicales. Ce système existant déjà pour le VIH, s’y ajoutent désormais les tests pour la chlamydia, les gonocoques, la syphilis et l’hépatite B. Une mesure qui va nous faciliter la vie : rappelons qu’il est recommandé, outre les cas de prise de risque, de faire un dépistage complet tous les trois mois ou tous les 10 partenaires.
Jusqu’ici, seuls les centres de santé sexuelle et les Cegidd (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) proposaient des dépistages sans ordonnance et entièrement gratuits même sans carte Vitale. À partir de ce dimanche, il sera donc possible d’obtenir un dépistage des IST à la demande, dans n’importe quel laboratoire de biologie médicale (en ville ou à l’hôpital), sans avoir besoin de passer par la case médecin pour obtenir une ordonnance. Les tests sont pris en charge à 100% pour les moins de 26 ans et à 60% pour le reste de la population, sachant que la plupart des complémentaires santé – notamment celles proposées par les employeurs – couvrent le reste. Seule limite : les mineurs sont reçus à la condition d’être accompagnés d’une personne majeure.
Baisse des contaminations au VIH
Cette mesure s’inspire du dispositif “Labo sans ordo“, facilitant de la même manière l’accès au dépistage du VIH, généralisé depuis 2022. Associé au déploiement de la prophylaxie pré-exposition (PrEP), qui engage à un dépistage trimestriel, la mesure a contribué faire baisser les nouvelles contaminations. Or, sur le front des IST, “les données de surveillance disponibles en France ont mis en évidence une augmentation depuis plusieurs années du nombre d’IST bactériennes, particulièrement dans les populations les plus exposées”, souligne le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire sur le sujet. Ainsi, entre 2014 et 2022, le nombre de chlamydia diagnostiquées (environ 78 000) a doublé. La tendance haussière est la même concernant les syphilis et les gonocoques.
La mesure de simplification, saluée par l’association de lutte contre le VIH et les hépatites Aides, avait été annoncée en septembre 2022 et inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de l’année suivante.
- SOURCE TETU