Depuis plusieurs mois, un couple homosexuel installé à Lairoux, une petite commune vendéenne, est la cible d’actes homophobes à répétition, allant des tags injurieux à des dégradations de leur domicile. Malgré le dépôt de quatre plaintes, les faits persistent, plongeant les victimes dans l’inquiétude et l’incertitude.
Leur calvaire a commencé mi-octobre 2024, à la veille des vacances de la Toussaint. Sur la porte de leur maison, ils découvrent un message insultant : « Pas de p**** en Vendée ». Quelques semaines plus tard, un courrier encore plus menaçant est glissé dans leur boîte aux lettres : « Pas d’homos en Vendée ni dans nos écoles sinon… ». Les semaines suivantes marquent une escalade. Leur maison, pourtant située dans une zone rurale habituellement paisible, est vandalisée : des tags homophobes recouvrent les murs extérieurs, et des dégradations sont commises à l’intérieur. En décembre, c’est leur véhicule qui est rayé, avec de nouvelles inscriptions injurieuses.
Ces agressions ont bouleversé leur quotidien. « On n’arrive plus à dormir sereinement, on a peur de ce qui pourrait encore arriver », confient-ils, épuisés. Bien qu’une caméra de surveillance ait été installée, la peur persiste, rendant toute tentative de retrouver une vie normale impossible.
« Nous vivons ici depuis six ans sans problème, et tout a soudainement basculé sans raison apparente », déplorent-ils, désemparés.
Face à ces attaques, plusieurs plaintes ont été déposées auprès de la gendarmerie, mais aucune avancée concrète n’a été signalée. Le maire, alerté par des voisins, a publié un communiqué pour condamner ces actes et a abordé le sujet lors du conseil municipal. Pourtant, les démarches pour obtenir des réponses ou des mesures concrètes, notamment via un courrier envoyé au député local, sont restées lettre morte.
En parallèle, des tensions avec certains voisins viennent encore alourdir un climat déjà insupportable.
Portés par la peur et l’isolement, le couple refuse toutefois de céder à ces intimidations : « Nous ne déménagerons pas. C’est à eux de partir, pas à nous », affirment-ils avec détermination.
Nous leur exprimons notre soutien ! STOP Homophobie a mandaté un avocat pour les accompagner.
Ce harcèlement met une fois de plus en lumière les violences homophobes qui persistent en France. Les associations dénoncent un manque de réponse judiciaire face à ces agressions, tandis que les victimes, elles, peinent à obtenir la justice et la tranquillité qu’elles méritent.
Source : stophomophobie.com