Un passage éclair. Laijipa Naulivou a été nommée, le 1er février, directrice du rugby à la fédération fidjienne (FRU). Ce 5 février, son mandat à ce poste a pris fin après que la FRU l’a remerciée à la suite de propos homophobes qu’elle a tenus dans la presse locale. Dans une interview accordée au Fiji Sun le 4 février, elle a déclaré : “Je ne cautionne pas l’homosexualité des femmes dans le rugby”. À la suite de ses propos, elle a été remerciée ce 5 février par sa fédération, qui a expliqué dans un communiqué, relayé par la presse, que ses propos “ne reflètent pas la position officielle de la RFU”.
Tout au long de l’entretien, l’ancienne internationale fidjienne maintient ses propos initiaux : “Je me suis toujours prononcée contre cela, et je sais que je suis très impopulaire dans le milieu auprès de ceux qui sont concernés.” Naulivou va même plus loin en demandant à ce que soient mises de côté les femmes homosexuelles dans le rugby fidjien : “Quand je suis revenue, ma recommandation était d’écarter l’entraîneur et tous ceux concernés. […] C’est mieux ainsi plutôt que de laisser une personne qui pratique le lesbianisme choisir ses semblables. Ça ne me paraît ni éthique ni juste.”
Pour justifier sa position, l’éphémère directrice du rugby à la RFU avance que “si cela affecte l’équipe, alors il faut l’enlever”. Selon la presse locale, la présence de joueuses homosexuelles dans l’équipe nationale aux Jeux de Paris 2024 avait servi d’explication au mauvais parcours des Fidjiennes durant la compétition (dernières des 12 équipes). Elle parle même d’un “problème gay” qui aurait été évoqué par des fédérations européennes dans un rapport sur le rugby féminin en Europe (qu’elle cite sans que l’on soit en mesure d’en retrouver la trace). Selon elle, il s’agit du deuxième facteur affectant le plus les performances des joueuses de rugby. L’autre facteur serait que les joueuses seraient retenues chez elles par leurs maris après avoir donné naissance à leur enfant, sans revenir sur les terrains.
Source : ladepeche.fr
