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 d’ADHEOS

Deux étudiants ont été condamnés lundi 24 février 2025 à un total de 165 coups de fouet par un tribunal islamique de la province d’Aceh, en Indonésie, pour avoir entretenu une relation homosexuelle, a rapporté le procureur du district de Banda Aceh.

Une arrestation après dénonciation

Les faits remontent à novembre dernier. Après s’être rencontrés sur Instagram, les deux jeunes hommes s’étaient retrouvés dans une chambre louée à Banda Aceh, la capitale provinciale. Alertée par des voisins, la police les avait arrêtés alors qu’ils se trouvaient nus.

Reconnu coupable de « sodomie » au regard de la charia locale (article 63 du Qanun Jinayat), l’un des accusés a été condamné à 80 coups de fouet et l’autre, considéré comme l’initiateur des faits et locataire de la chambre, à 85 coups, assortis d’une amende symbolique de 2 000 roupies indonésiennes, soit moins d’un euro. Le premier a également bénéficié d’une circonstance atténuante en raison de son parcours académique exemplaire et de l’absence d’antécédents judiciaires.

La flagellation publique, prévue dans les semaines à venir, pourrait être exécutée avant ou après le mois de Ramadan, qui débute en mars.

Une justice répressive, un silence inquiétant

Seule province du pays à appliquer la loi islamique, Aceh criminalise les relations entre personnes de même sexe, contrairement au reste de l’Indonésie, où elles ne sont pas interdites. Outre l’homosexualité, l’adultère, la consommation d’alcool et les jeux d’argent sont également passibles de châtiments corporels en public.

En 2021, deux hommes avaient déjà été fouettés 77 fois pour des faits similaires. Mais, malgré les condamnations répétées des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une peine « cruelle » et contraire aux engagements internationaux de l’Indonésie, la flagellation publique reste largement soutenue par les autorités locales et une partie de la population.

« Une peine d’une brutalité révoltante »

Une telle sanction, infligée pour le simple fait d’exister et d’aimer, suscite une indignation croissante. La France et l’Union européenne ne peuvent rester silencieuses face à ces violations flagrantes des droits humains. Il est urgent d’exiger une condamnation officielle et des pressions diplomatiques pour faire cesser ces pratiques inhumaines. La dépénalisation universelle de l’homosexualité est une nécessité absolue.

Source : stophomophobie.com