Le réalisateur de «Keep the Lights On», qui sortira en France le 12 novembre, fait le portrait juste et émouvant d’un vieux couple gay confronté à la séparation.
L’histoire de Love is Strange fait régulièrement la une des médias aux États-Unis. Au début du film, deux hommes se marient et l’un des deux, qui enseigne la musique dans un collège catholique, est licencié. Le sixième film d’Ira Sachs n’est pas un film militant, même si le réalisateur et les deux principaux acteurs, John Lithgow et Alfred Molina, espèrent que Love is Strange pourra faire évoluer les mentalités. Mais un film n’est pas un tract et Love is Strange est une belle réflexion sur l’amour, sur les relations gays et aussi sur le temps qui passe.
Obligés de déménager, Ben et Georges vont devoir vivre séparés, eux qui sont ensemble depuis près de 40 ans. Et ils vont devoir aussi faire face à des proches ou des amis pas toujours si tolérants que ça. Les deux acteurs principaux, qui se connaissent bien dans la vie, forme un couple de cinéma très émouvant.
Dans Keep The Lights On, Ira Sachs et son scénariste Mauricio Zacharias racontaient sur dix ans les hauts et (surtout) les bas d’un couple de trentenaires gays. Dans Love is Strange, c’est la force de la relation entre Ben et Georges qui est particulièrement bien décrite, avec tous ses petits gestes, ses attentions mais aussi ses défauts. Et la ville de New York, déjà très présente dans Keep The Lights On, est devenue dans Love is Strange un personnage à part entière.
Le film sort en France le 12 novembre. Aux États-Unis, le film a bizarrement été interdit aux moins de 17 ans non accompagné.e.s, ce qui a soulevé des interrogations sur une éventuelle homophobie de la Motion Picture Association of America (MPAA) .