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 d’ADHEOS

 Au lendemain de la décision de la Cour de cassation de valider une décision de justice américaine et de reconnaître deux femmes comme parentes adoptives, le parti Chrétien-démocrate de Christine Boutin crie à la perte de souveraineté
 
 Le Parti Chrétien-Démocrate (PCD) de Christine Boutin n’a pas tardé à réagir. Hier, la Cour de cassation validait en droit français une décision de justice américaine accordant l’adoption conjointe à un couple de femmes.

 
 
Aujourd’hui, le PDC s’insurge, et se demande si la France n’a pas «décidé d’abandonner sa souveraineté». Le parti de Christine Boutin (allié à l’UMP) estime que «les juges de la Cour de cassation outrepassent leurs fonctions qui devraient être de défendre le droit national et non de favoriser son détournement».
 
Le PCD rappelle notamment que la Cour européenne des droits de l’Homme avait estimé le 24 juin que chaque Etat devait être libre de légiférer comme bon lui semble en matière de droit au mariage homosexuel, suite au pourvoi de deux gays Autrichiens qui souhaitaient se marier. Il est vrai que la cour avait rejeté leur demande en se lavant les mains au passage de cette question embarrassante, évoquant des «connotations sociales et culturelles profondément ancrées qui diffèrent largement d’une société à l’autre». Bref, à chaque Etat de se débrouiller.
 
Demain la polygamie?
Même s’il ne s’agissait que du mariage, c’est une aubaine pour le parti de Chritine Boutin, qui s’engouffre dans la brèche: «alors que les juges de la CEDH ont eu la sagesse de reconnaître la nécessité de traiter ces questions dans le cadre national, faut-il que nos juges acceptent un contournement pernicieux et symbolique de nos dispositions internes?». Et d’achever par une comparaison du meilleur goût: «Si demain un polygame vient nous dire que dans certains pays cette pratique est autorisée, s’alignera-t-on aussi de la même manière? Cette confiscation de la loi par des juges, capitulation sans précédent du droit français, va à l’encontre des principes fondamentaux de notre démocratie», estime le Parti Chrétien-Démocrate.
 
Du côté des réactions positives, l’Inter-LGBTs’était félicitée dès hier soir de cette décision de la Cour de cassation. «Pour la première fois, et par l’application d’une décision d’une justice étrangère, il y a une reconnaissance implicite d’une famille homo-parentale via le biais d’un couple bi-national», saluait Vincent Loiseau, porte-parole de l’Inter-LGBT. Tout en déplorant l’immobilisme français sur cette question, «alors que l’on sait que 57% des Français y sont favorables», soulignait-il, rappelant un sondage paru en novembre 2009 (lire article sur ce sondage).