Deux suspects ont été interpellés à Lyon après l’agression d’un couple homosexuel mardi 1er septembre. Les deux hommes ont été insultés et molestés place Bellecour.
Deux hommes en couple ont été agressés à Lyon, mardi 1er septembre. Les faits se sont déroulés en plein après-midi, vers 16 heures, dans le centre-ville de la capitale des Gaules. Le couple était tranquillement assis sur un banc quand des inconnus les ont pris à partie, raconte le quotidien régional Le Progrès. Deux hommes ont été placés en garde à vue.
Les deux suspects en garde à vue
C’est alors que les agresseurs ont commencé à tenir des propos homophobes et à molester les deux hommes. Les agresseurs ont pris la fuite quand les deux victimes ont appelé la police. Deux individus ont été interpellés quelques centaines de mètres plus loin, en fin d’après-midi. Ils ont été placés en garde à vue.
Le préfet des Bouches-du-Rhône a écrit sur Twitter que "l’homophobie et la haine n’ont pas leur place dans notre République", avant de féliciter les policiers qui ont interpellé les agresseurs présumés. Les actes LGBTphobes sont en constante augmentation, à Lyon, comme sur le reste du territoire. Le centre LGBTI de Lyon dénombrait 63 agression en 2019 contre 56 en 2018. Selon le centre, 20% des victimes seulement portent plainte.
Une convention signée
En début d’année, la ville a signé avec plusieurs associations LGBT+ une convention ambitieuse de lutte contre les actes LGBTphobes. Une cinquantaine de mesures doivent permettre une meilleure prévention et une sensibilisation des agents aux LGBTphobies. Des ateliers de sensibilisation contre l’homophobie dans le sport doivent être réalisés par SOS homophobie. Surtout, les agressions doivent pouvoir être mieux recensées avec un bilan mensuel.
Gérard Collomb, maire historique de Lyon a été désavoué par les électeurs en juin dernier. Pendant la campagne électorale, il s’était allié avec la droite de la Manif pour tous. Il a été remplacé par l’écologiste Grégory Doucet qui s’est entouré de militants des droits des personnes LGBT+. En juillet, les élus lyonnais ont adopté l’écriture inclusive dans leur communication.