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 d’ADHEOS

REVUE DE PRESSE. Le quotidien est revenu en début de semaine sur les débats houleux qui ont vu la naissance du pacs, grâce aux témoignages de ceux qui l’ont porté devant le Législateur.
 
Cérémonie pour les 10 ans du pacs à la mairie du 11e arrondissement de Paris, le 13 octobre. Au centre, de gauche à droite: Elisabeth Guigou, Patrick Bloche et Jean-Pierre Michel. Photo: Mairie du 11e arrondissement.
 
La loi sur le pacs fut promulguée le 15 novembre 2009. Dix ans après, Libération est allé à la rencontre de ses promoteurs dans un long article intitulé «Guerre et Pacs» (en référence bien sûr au roman de Tolstoï, Guerre et Paix).
 
Elisabeth Guigou, alors Garde des Sceaux, parle de cette «belle aventure», et explique : «j’étais acquise à l’idée de l’égalité des droits, et trouvais insensé que les couples homos n’en aient aucun. Il faut se souvenir qu’à l’époque, quand les malades du sida mourraient, des familles expulsaient les conjoints de chez eux. C’était insupportable».
 
«Les hétéros se sont appropriés le pacs»
Guigou, «mariée avec le même homme depuis quarante ans», l’affirme : «j’étais persuadée qu’il fallait offrir une liberté de choix pour les couples hétérosexuels et homosexuels», même si elle doit affronter «les gardiens du Temple». «L’armée de juristes de la chancellerie» précise Libération.
 
«Il faut se rémémorer l’ambiance, la levée de boucliers que provoquait ce projet de pacs», poursuit Elisabeth Guiguou, «il a fallu vaincre des réticences. Même chez nous, ce n’était pas fait». De son côté Daniel Vaillant, alors ministre des Relations avec le Parlement admet : «on aurait pu aller plus loin, mais c’est un acquis».
 
Au début, les pacs les homos représentent 42 % des signataires de pacs. Puis «les hétéros se sont approprié le pacs, ce fruit d’une lutte des associations homos, rappelle Patrick Bloche, c’est la meilleure chose. C’est une belle loi républicaine dont tout le monde profite». Car, aujourd’hui, 95 % des pacsés sont de «sexe opposé».