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 d’ADHEOS

 La prise de contrôle de la Chambre des représentants par le Parti républicain et sa progression au Sénat ne doivent pas éclipser le nombre record d’élus LGBT dans une élection.
 
 Le résultat des élections de mi-mandat, mardi, a provoqué des réactions en demi-teinte chez les LGBT américains. D’un côté, le Parti républicain a pris le contrôle de la Chambre des représentants et remporte des sièges au Sénat au terme d’une élection marquée par une violente fronde anti-sortants. Il sera désormais beaucoup plus difficile pour la Maison blanche de faire passer des lois pro-LGBT. De l’autre, il n’y a jamais eu autant d’élus ouvertement gay dans une élection.
 
 Un quatrième élu ouvertement gay à la Chambre
En effet, le Victory Fund, un organisme qui soutient l’élection de candidats LGBT, a indiqué mercredi que 106 candidats parmi les 164 suivis ont reçu la majorité des suffrages dans leur circonscription. C’est le cas du maire de Providence, David Cicilline (photo), qui deviendra en janvier, au moment l’entrée en fonction du nouveau Congrès, le quatrième élu ouvertement gay de la Chambre des représentants. Le démocrate Jim Gray deviendra lui le premier maire gay de Lexington, deuxième ville du Kentucky, un Etat qui s’est choisi pour sénateur un favori du Tea Party, ce mouvement populaire, «extrémiste» selon certains, farouchement anti-gouvernement. Enfin, Victoria Kolakowski devient la première juge ouvertement transsexuelle de l’histoire des Etats-Unis après son élection à la cour supérieure du comté d’Alameda, en Californie.
 
«Nous ne voulons pas éluder les défaites d’alliés hétérosexuels au Congrès, mais nous pouvons être fiers que la voix de notre communauté progresse à tous les niveaux du gouvernement américain, souligne le directeur de Victory Fund Chuck Wolfe. C’est essentiel pour rendre notre pays plus libre et plus juste. »
 
Revers dans la Chambre des représentants
En revanche, les perspectives au Congrès sont beaucoup moins roses. John Boehner, qui doit être désigné Speaker de la Chambre, sorte de Président de l’Assemblée et leader de la majorité, a reçu un «zéro» pointé par l’association pro-LGBT The Human Rights Campaign pour ses positions sur les droits des homosexuels. En outre, le vote de projets de lois majeurs sur l’emploi, la santé et surtout le mariage des homosexuels ne seront sans doute plus des priorités. L’abrogation de «Don’t Ask Don’t Tell», la loi qui interdit aux homos de servir ouvertement dans l’armée, pourrait néanmoins se poursuivre, un accord entre démocrates et républicains semblant probable, analyse le journal The Advocate.
 
«Le changement de pouvoir est susceptible de ralentir l’avancement de lois pro-LGBT au Congrès, avance Rea Carey, directrice de la National Gay and Lesbian Task Force, un lobby pro-LGBT. Cela veut-il dire que tout sera bloqué? Pas si nous nous mobilisons. La réalité est que notre communauté a toujours du se battre pour l’égalité.»