La droite espagnole au pouvoir a confirmé son intention d’interdire aux lesbiennes l’accès aux techniques de procréation assistée dans le secteur public.
«L’absence d’homme n’est pas un problème médical.» La ministre de la Santé espagnole l’avait prévenu: il n’est plus question que les services de santé publique aident les femmes seules et les couples de lesbiennes à faire des enfants. La démarche a été récemment confirmé par un haut fonctionnaire à des représentants de la fédération nationale des associations LGBT, rapporte le blog DosManzanas. Actuellement, les régions ont une large marge de manoeuvre pour accorder ou non ces prestations. Les directives sont plutôt floues: elles prévoient la procréation médicalement assistée (PMA) en cas de «diagnostic de stérilité ou d’une indication clinique établie en accord avec les programmes de chaque service de santé.»
Les associations LGBT ont qualifié ce projet de «discriminatoire et donc de contraire à la Constitution». Les dirigeants de la Santé publique «ont reconnu qu’il ne s’agissait pas d’une mesure économique, parce que le coût de ces prestations est parfaitement gérable, mais ils n’ont pas voulu reconnaître qu’il s’agit d’une mesure idéologique. Or nous ne voyons pas d’autre motif», a commenté un représentant de la Fédération. En juillet dernier, quand le gouvernement avait lancé l’idée de cette réforme, les groupes LGBT avaient relevé que des figures du Parti populaire au pouvoir avait eu accès à la PMA dans des établissements publics, alors qu’elles étaient célibataires. A son arrivée au pouvoir, en 2011, le Premier ministre Mariano Rajoy n’avait pas caché son intention de revenir sur certaines des lois emblématiques de son prédécesseur socialiste, notamment quant à l’égalité de traitement entre couples homos et hétéros.
Les cliniques privées, qui accueillent de nombreuses Européennes, ne sont pas concernées par ces mesures. Par ailleurs, certaines région comme l’Estrémadure (pourtant gouvernée par la droite) ont déjà souligné qu’elles continueraient à proposer la PMA aux couples de femmes qui le souhaitent.
- SOURCE 360 CH