Une enquête internationale est ouverte après la découverte du cadavre d’un homme de 34 ans, le week-end dernier, à proximité de la frontière suisse
Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte jeudi, suite à la découverte samedi vers 23h30 du corps d’un homme de 34 ans à Etrembières, en Haute-Savoie. Son corps avait été retrouvé par la police au pied de son véhicule, sur un chemin situé près d’un terrain vague connu pour être un lieu de drague gay.
Longue agonie
Alors qu’aucun mobile n’est pour l’heure envisagé, la piste homophobe n’est pas exclue. «Toutes les pistes sont envisagées, c’est la raison pour laquelle la qualification la plus haute de meurtre avec préméditation a été ouverte», a précisé le substitut du procureur d’Annecy, François Kaiser.
On sait en revanche que l’agonie de la victime a été longue: selon le rapport d’autopsie, la victime fait état d’un hématome à la tête, peut-être causé par un ou plusieurs coups. Elle a reçu également une balle de petit calibre à la tête. Les enquêteurs ont d’ailleurs pu extraire la balle incrustée dans le siège, côté passager, tandis que la douille est retombée à l’extérieur du véhicule.
Appels anonymes
Laissée agonisante à même le gravier, la victime semble avoir longtemps souffert en raison du petit calibre de l’arme à feu, et avoir été prise de nombreuses convulsions, avant de décéder. Originaire de Bretagne, l’homme travaillait dans une librairie à Annemasse. Sans histoires, il vivait chez sa mère, rapporte la Tribune de Genève. En raison de la proximité du crime avec la frontière suisse, une enquête internationale est ouverte afin notamment de retrouver d’éventuels témoins qui résideraient en Suisse.
Des analyses ADN sont en cours pour tenter d’identifier l’auteur des coups de fils anonymes qui ont prévenu la police, passés depuis une cabine téléphonique située à plusieurs kilomètres de la scène du crime, a ajouté le substitut. Pour l’instant, la piste de la carte bleue de la victime, dérobée avec son téléphone portable, n’a rien donné. Mais une voiture immatriculée à Genève et repérée par des caméras de surveillance intéresserait les enquêteurs.