Le Conseil national du sida avait émis en mars dernier un avis favorable à leur commercialisation.
C’est lors de son audition sur le budget de la Santé à l’Assemblée nationale que Marisol Touraine a annoncé que les autotests du VIH seraient autorisés en France en 2014. Répondant à une question de la députée PS de Paris Fanélie Carrey-Conte sur le Plan VIH sida 2010-2014, la ministre a expliqué qu’elle avait donné son feu vert à ces autotests, qui selon elle, «permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests». Au service de presse de la ministre, impossible cet après-midi de donner une date précise pour la mise en place de ces autotests.
Autorisés aux États-Unis depuis plusieurs années, les autotests permettent de connaître en quelques minutes son statut vis-à-vis du VIH. En mars dernier, le Conseil national du sida avait émis un avis favorable à leur diffusion, tout en rappelant l’importance de l’information et de l’accompagnement des personnes. Pour la population générale, le CNS recommandait que les autotests soient disponibles en pharmacie, en parapharmacie et sur Internet.
Pour le CNS, l’autotest doit être proposé aux populations fortement exposées au risque de transmission du VIH et considérées comme prioritaires dans le dernier plan national de lutte contre le VIH/sida et les IST. D’après le CNS, l’introduction des autotests permettrait de découvrir 4 000 séropositivités et d’éviter 400 nouvelles infections par an en France, selon des projections effectuées pour les États-Unis par l’autorité sanitaire de ce pays.
Selon l’estimation de l’Institut de veille sanitaire, 6 100 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2011 (dont environ 40% sont gays) et on estime que 30 000 à 40 000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir.
- Source YAGG