Le Mali, État fortement religieux aux assises dégradées par les conflits armés demeure à l’heure actuelle un État partisan de la discrimination envers les personnes homosexuelles. Alphabétiquement associé au péché et à l’extrême débauche, l’homosexualité est définie par beaucoup de maliens comme une voie d’accès à la richesse".
Cette homophobie active est attribuable aux pressions sociétales et religieuses, à l’institutionnalisation des pratiques homophobes, à la répression et à la stigmatisation des relations sexuelles entre partenaires majeurs et consentants de même sexe. Il résulte de ces persécutions et normes. Cette marginalisation des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes les confine au silence et à mener très souvent une double vie : celle de l’époux fidèle et attentionné le jour et celle du randonneur-amant d’un jeune éphèbe dans la soirée. Tel est le c
Nos politiques ne sont pas en reste, sous couvert de défense des valeurs traditionnelles et religieuses, l’homophobie demeure pour beaucoup une arme tactile létale qui frappe les plus vulnérables et puise ses munitions dans l’alliance entre politiques populistes et guides spirituels, plus attentifs à l’agenda politique qu’aux voies du Seigneur…
En 2006, selon le rapport d’Amnesty International basé sur le fossé entre la non-pénalisation des relations consenties entre personnes de même sexe et la réalité discriminante, ils étaient encore 97,9/ d’adultes et d’adolescents maliens à penser que l’homosexualité est un mode de vie inacceptable, la proportions la plus élevée des 96 Pays étudiés par l’ONG. 11 ans après rien ne semble avoir changé, hélas. Et la discrimination est ainsi devenue à force l’autre nom véritables des politiques mensongères sous- jacentes et de la défense des intérêts personnels et mesquins qui éclaboussent encore le Mali de leur noire réverbération.
- Fasséry Kamissoko. Auteur-Réalisateur- Humaniste
