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 d’ADHEOS

Le président isérois d’HES a reçu une lettre de menace, accompagnée d’une douille de 9mm, demandant le retrait du projet de loi sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Une enquête est en cours.
 
 C’est une nouvelle ligne franchie par les opposants au projet de loi d’ouverture du mariage à tous les couples. Une enquête préliminaire pour «menaces de mort sous conditions» a été ouverte par le parquet de Grenoble le 8 novembre après la réception au siège local du PS d’une douille de 9 millimètres et d’une lettre de menaces réclamant le retrait du projet de loi sur le mariage pour tous.
 
«Une menace sérieuse»
Daté du 1er novembre, le courrier, «tapé à l’ordinateur et à la fin duquel a été scotché un étui de 9 millimètres», vise nommément Benjamin Rosmini, le président du groupe politique Homosexualité et socialisme (HES) Isère, a précisé le Parquet, confirmant une information du Dauphiné Libéré qui publie le texte du courrier.
 
«C’est une menace précise et sérieuse, explique Benjamin Rosmini, interrogé par TETU.com. Au départ, on a préféré, sur conseil des autorités judiciaires, ne pas rendre la lettre publique. Nous avons un projet de loi à défendre, il ne me paraissait pas intéressant de communiquer sur ce sujet.»
 
Erwann Binet dans le collimateur
«Si le projet de loi portant sur mariage et adoption n’est pas retiré, et nous savons que c’est un député local qui le fait, alors nous devons agir contre le chef de cette association socialiste qu’est HES», préviennent le ou les auteurs de lettre anonyme.
 
Le rapporteur du projet de loi, que l’Assemblée nationale doit examiner le 29 janvier, est effectivement le député socialiste isérois Erwann Binet. «Ne tachez pas de sang le PS local inutilement car la société française a des héritages qui vous dépassent», poursuivent les auteurs du message.
 
L’appel au calme
Selon le parquet de Grenoble, aucune empreinte digitale exploitable n’a pu être relevée, mais des analyses ADN sont en cours pour tenter d’identifier le ou les auteurs du courrier. La fédération de l’Isère du Parti socialiste a porté plainte dès réception du courrier.
 
Faut-il voir dans ces menaces une dérive de la radicalisation du débat? « Depuis la présentation du projet, les responsables politiques et religieux utilisent des termes qui peuvent légitimer le combat extrêmiste, estime Benjamin Rosmini. J’aimerais que chacun garde son calme.»