NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Les députés italiens ont commencé lundi après-midi à examiner le projet de loi créant une union civile pour les couples de même sexe, sur lequel le gouvernement a promis d’engager sa responsabilité afin qu’il soit définitivement adopté dès jeudi.
Après un parcours sinueux en commission, plus de 300 amendements ont été déposés par l’opposition, mais le chef du gouvernement, Matteo Renzi (centre-gauche), tient à ce que le texte soit adopté en l’état, afin d’éviter un nouveau round au Sénat.
 
"Nous poserons la question de confiance et le 12 mai, la loi sera votée", avait confirmé Matteo Renzi dimanche à la télévision. Après des mois de négociations l’année dernière puis des semaines de débat houleux au Sénat en début d’année, le gouvernement avait déjà dû engager sa responsabilité devant la chambre haute pour faire passer le texte.
 
Au grand dam des associations de défense des droits des homosexuels, Matteo Renzi avait dû pour cela céder devant ses alliés du centre-gauche et retirer du texte la possibilité d’adopter les enfants naturels du conjoint ainsi que l’obligation de fidélité au sein du couple.
 
Dans le dernier grand pays d’Europe occidental à ne reconnaître aucun statut aux couples de même sexe, ces retraits n’ont pas satisfait le comité "Défendons nos enfants", qui avait rassemblé des dizaines de milliers d’opposants au texte fin janvier à Rome. "Tout le débat démocratique a été annulé", a dénoncé à la presse le responsable du comité, Massimo Gandolfini, reçu il y a 10 jours par le pape François, en promettant d’aller jusqu’au référendum abrogatif pour que la loi n’entre jamais en vigueur.