NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour agression homophobe, séquestration et extorsion, après la violente agression survenue jeudi matin dans cette agglomération.
 
Selon une source proche de l’enquête interrogée par un correspondant de l’AFP, la victime présumée, un homme de 34 ans qui a porté plainte contre X vendredi, a expliqué avoir été "frappée à de très nombreuses reprises, avec de nombreuses insultes homophobes" après être "montée volontairement dans une voiture à la sortie d’une boîte de nuit rouennaise".
 
Selon le récit de la victime présumée aux enquêteurs, "ses agresseurs sont parvenus à lui dérober 800 euros. La victime est ensuite parvenue à prendre la fuite en profitant du sas de sortie d’une banque où il était entré pour aller retirer de l’argent au guichet sur demande de ses agresseurs", a ajouté cette source.
 
"Il est trop tôt pour communiquer sur le nombre d’agresseurs. L’enquête devra déterminer quel est le mobile principal de ces agissements, entre mobile crapuleux et mobile homophobe", a-t-elle poursuivi.
 
Interrogé par l’AFP, le procureur de la République Pascal Prache a "confirmé" qu’une "enquête est en cours", pour agression homophobe et séquestration.
 
L’association nationale SOS homophobie a dénoncé lundi dans un tweet cette "effroyable agression homophobe" et exprimé "tout son soutien à la victime".
 
Selon Gayviking, qui parle de deux agresseurs, le jeune homme s’est vu prescrire 10 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) à la suite de cette violente agression. A l’arrière de la voiture "les coups ont commencés à fuser. Des coups de poings au visage, sur le corps, partout. La violence était telle que ma tête rebondissait contre la vitre arrière comme une balle. J’avais peur, je ne comprenais rien, j’ai cru que j’allais mourir", a déclaré le plaignant, cité par Gayviking qui ajoute que "les coups et les insultes homophobes se sont abattus durant deux longues heures" sur le trentenaire.
 
Selon le site, les agresseurs ont ensuite retiré 800 euros avec la carte bancaire de la victime avant de lui demander d’aller retirer 1.500 euros dans une banque, ce que le guichet refusera au jeune homme muni de lunettes de soleil pour cacher ses ecchymoses.
 
Selon le dernier rapport de SOS Homophobie, qui s’appuie sur l’enquête annuelle "Cadre de vie et sécurité" de l’Insee, "seulement 4% des victimes d’insultes LGBTphobes déposent effectivement plainte".