Le Parlement croate a adopté mardi une loi qui aligne les droits des unions homosexuelles et hétérosexuelles, sauf en matière d’adoption des enfants.
Les associations de défense des droits des homosexuels ont salué l’adoption de cette loi dans ce pays où la puissante Église catholique jouit d’une influence particulière sur le gouvernement et la société, et qui est devenu le 28e membre de l’Union européenne en juillet 2013.
"La Croatie a fait un pas historique en avant et se place ainsi aux côtés de pays qui ont déjà réglé cette question", a dit à l’AFP Iva Tomecic, rédactrice en chef du site d’information CroL pour la protection des droits de la communauté LGBT. "Désormais, les couples homosexuels et hétérosexuels peuvent gérer leurs unions (…) sachant que le pays dans lequel ils vivent, travaillent et paient les impôts les traite comme des citoyens égaux", s’est-elle réjouie.
La nouvelle loi accorde aux unions homosexuelles des droits en matière de sécurité sociale, d’assurance maladie, d’assurance retraite, d’héritage et d’autres avantages du droit civil dont bénéficient les unions hétérosexuelles.
En revanche, l’adoption des enfants reste interdite pour des couples homosexuels.
Lors d’un référendum soutenu par l’Église catholique, les Croates ont voté l’année dernière en faveur d’une révision de la Constitution pour empêcher le mariage homosexuel.
Un article stipulant que le mariage est une "union entre une femme et un homme" devra ainsi être intégrée dans la Constitution croate. Le gouvernement entend néanmoins modifier la législation afin d’éliminer un possible sentiment d’inégalité qui pourrait être ressenti par des homosexuels en raison de la définition du mariage.
Ex-république yougoslave de 4,2 millions d’habitants, indépendante depuis 1991, la Croatie a parcouru un long chemin en matière des droits des homosexuels depuis sa première Gay Pride, en 2002, lorsque les participants à la marche avaient été agressés par des extrémistes.
- Source E-LLICO