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 d’ADHEOS

 Les Jeunes Populaires de Gironde et l’association LGBT de l’UMP ont lancé un appel aux maires de leur département, afin qu’ils célèbrent les PACS à la place des tribunaux d’instance. Un «palliatif» selon les socialistes qui rejettent la proposition.
 
 
 Célébrer les Pacs en mairie plutôt qu’au tribunal d’instance. C’est l’appel lancé le 9 décembre par la section girondine des Jeunes Populaires et Gaylib, (respectivement association des jeunes et des LGBT de l’UMP). Aujourd’hui, en Gironde, seules quelques communes font signer les unions civiles en mairie. Partout ailleurs, les unions sont contractées au tribunal. Or, selon les Jeunes Pop, qui dit tribunal dit délinquant, un statut inapproprié aux pacsés.

 
 
«Le bon moment»
Les jeunes Girondins ont ainsi décidé de faire progresser les choses, «pour bousculer les aînés qui ne sont pas forcément en phase avec leur époque», explique Julien Diez (photo), responsable du mouvement Gaylib en Aquitaine. Car si le candidat Sarkozy avait promis d’accorder aux gays et lesbiennes un statut d’union similaire au mariage, on en est encore loin. Le Pacs en mairie serait au moins un pas en avant.
 
Suite à cet appel, un débat interne aura lieu en janvier afin de fixer un calendrier précis selon la taille des municipalités concernées: une ville peu peuplée célèbre moins de pacs qu’une grande ville et peut donc changer ses structures administratives plus vite.
 
Elections cantonales
Julien Diez se dit «optimiste» quant à la mise en œuvre de cet appel qui «à pour but de dépasser les clivages politiques». Mais chez les Jeunes Socialistes, on ne l’entend pas de cette oreille. Ils rappellent dans les colonnes de leur site web que «la célébration du pacs en mairie n’est qu’un palliatif à l’égalité réelle que serait le droit, pour les couples gays et lesbiens de se marier et d’adopter». Et si de nombreuses associations LGBT girondines soutiennent la proposition commune Jeunes Pop-Gaylib, le MJS mettent en garde contre «la confusion des genres». Avec 95% des unions civiles contractées par des couples hétérosexuels, l’appel des Girondins de droite n’aurait pas de grandes motivations gay-friendly…
 
Reste que la course contre la montre est lancée: en mars, une trentaine d’élections cantonales auront lieu en Gironde. Pas sûr que les candidats aient envie de s’embarrasser d’une telle mesure pendant leur campagne électorale…
 
Mise à jour 15h50: Julien Diez nous signale une mauvaise interprétation de ses propos: au deuxième paragraphe, il faut lire: «pour bousculer» et non «sans bousculer».