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 d’ADHEOS

 
Une jeune fille, âgée de 17 ans au moment des faits a été condamnée pour avoir frappé un gay qui se promenait avec son compagnon à la Part-Dieu. Elle voulait juste «s’amuser».

 
 
Une jeune fille a été condamnée mercredi par le tribunal pour enfants de Lyon à trois mois de prison avec sursis pour avoir insulté et blessé un homo qui se trouvait en couple dans un centre commercial, alors qu’elle avait 17 ans.

 
 
En mars 2010, alors que les deux hommes de 35 et 33 ans allaient faire des courses au centre commercial de La Part-Dieu, ils avaient été pris à parti, selon leurs dires, par deux jeunes filles de 17 ans qui les avaient sifflés et traités de «tarlouzes» et «pédés». Ils n’avaient pas répliqué à leurs provocations et questions du type «Qui encule l’autre?»
 
12 mois d’ITT
Quelques minutes plus tard, ils s’étaient retrouvés nez à nez avec elles dans une autre allée et les jeunes filles avaient commencé à les frapper. Un agent de sécurité puis des policiers s’étaient interposés.
 
La victime de 35 ans, à la carrure imposante et qui avait protégé son compagnon, avait été seule blessée. L’homme a dû être opéré deux fois de la main, fait l’objet d’un suivi psychologique et a eu une incapacité temporaire totale de travail (ITT) de 12 mois, d’après son avocat, Me Gabriel Versini. Elle s’était constituée partie civile.
 
Condamnation «légère»
La jeune fille, qui a reconnu les faits et les propos, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, avec obligation de suivi médico-éducatif, pour «violences volontaires en raison de l’orientation sexuelle, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours». La victime recevra des dommages et intérêts dont le montant doit être fixé après expertise médicale.
 
Lors de l’audience à huis clos, le 13 avril dernier, le parquet avait requis une peine de quatre mois de prison avec sursis. Me Versini a jugé la condamnation «légère».
 
La jeune fille écope également de trois mois de prison avec sursis pour «violences, outrages et rébellion» envers cinq fonctionnaires de police, qui s’étaient constitués parties civiles. Ils recevront 150 euros de dommages et intérêts chacun.
 
 
«Il fallait bien qu’on s’amuse»
L’autre jeune fille, qui n’a pas reconnu les faits, a été simplement condamnée à 2 mois de prison avec sursis pour le même chef envers les policiers.
 
Ces deux Lyonnaises, déscolarisées et fréquemment sous l’emprise de l’alcool et du cannabis, avaient déjà un casier judiciaire. «Il fallait bien qu’on s’amuse», avait justifié celle qui a été condamnée. SOS homophobie et la Lesbian and gay pride de Lyon, également parties civiles, recevront un euro de dommages et intérêts.