«J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.» C’est l’un des soixante engagements pour la France présentés aujourd’hui par François Hollande.
Puisque le mariage est un engagement, François Hollande vient de demander les homos en mariage: le candidat socialiste vient en effet, noir sur blanc, de s’engager à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Dimanche, lors de son meeting de lancement de campagne au Bourget, il avait déjà promis l’égalité «quel que que soit son sexe ou son orientation sexuelle».
La promesse figure parmi les 60 engagements du candidat pour l’élection présidentielle. «J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels», cette simple phrase figure à la 31e place, dans le volet «Je veux rétablir la justice / lutter sans concession contre toutes les discriminations», dans le projet que vient de dévoiler le candidat socialiste.
Nouvelle étape vers l’égalité
Aussitôt, l’association Homosexualité et socialisme a réagi dans un communiqué. Sans surprise (son président, Gilles Bon-Maury, est dans l’équipe de campagne de François Hollande chargé des questions LGBT), le ton est à l’enthousiasme: l’engagement est «sans ambiguïté» et «une nouvelle étape vers l’égalité des droits pour les couples de même sexe». «A l’instar des socialistes espagnols et des socialistes portugais, les socialistes français entendent faire progresser le droit, la société et le respect des individus. C’est avec la victoire de François Hollande en 2012 que la France reprendra le chemin de l’égalité qu’ont déjà emprunté l’Afrique du sud, l’Argentine, la Belgique, le Canada, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède…» écrit encore HES.
Quid en revanche d’autres engagements, comme la lutte contre le sida, contre les discriminations, les droits des personnes trans? HES rappelle qu’il avait interrogé le candidat sur ces sujets (voir le PDF). Sur la lutte contre l’homophobie, l’incarnation du changement, l’homosexualité dans la classe politique et sa volonté d’être un président «normal» par opposition à «l’actuel» président Sarkozy, et d’autres sujets, François Hollande y avait répondu dans une interview à TÊTU (n°170, octobre 2011).
- Source TETU