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 d’ADHEOS

En octobre 2010, Victoria et Amandine, en couple, avaient été passées à tabac en sortant du métro. Aujourd’hui devant le TGI de Bobigny, le caractère homophobe de l’agression a été reconnu.
 
 Un an plus tard, les deux jeunes femmes vont enfin pouvoir tourner la page. Le 12 octobre 2010, vers 23h, Amandine vient chercher sa compagne Victoria à la sortie du restaurant où elle travaille. Toutes deux sont âgées d’une vingtaine d’années. C’est près d’une station de métro, à Montreuil, que trois hommes les accostent et commencent à les draguer, avant de comprendre que les deux filles forment un couple. Des insultes homophobes sont lâchées. La situation dégénère, coups de pieds et de poings fusent. Les deux victimes s’en sortiront avec trois jours d’ITT chacune.

 
 
Dix jours pour faire appel
Aujourd’hui comparaissait devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny celui qui a reconnu avoir porté les coups. Le procureur avait requis 18 mois avec sursis contre l’agresseur, âgé de 22 ans. Ce dernier a finalement été condamné à six mois de prison ferme et 3 200 euros de dommages et intérêts, pour «agression physique avec circonstance aggravante de l’orientation sexuelle». Ce que l’avocate du couple, Maître Sophie Maltet, qualifie d’«exceptionnel» -le caractère homophobe d’une agression étant toujours difficile à prouver (lire article).
 
«On est contentes, on ne s’attendait pas à de la prison ferme mais plutôt à du sursis, a réagi Victoria, contactée par TÊTUE. Cela fera réfléchir. C’est plus que ce que l’on espérait. Au moins c’est terminé, on en a fini avec cette histoire, c’est la libération.» «A la sortie du procès, l’avocate de l’agresseur a laissé entendre qu’elle ne ferait pas appel, précise Maître Maltet. On attend de voir, ils ont dix jours».