Le local de l’association a été dégradé, apparemment par le groupe nationaliste d’extrême droite qui avait perturbé la Marche des Fiertés du samedi 31 mai.
Des croix celtiques, l’adresse d’un site internet et le numéro d’un groupe nationaliste d’extrême droite fièrement exhibés sur des autocollants: les membres de l’association Équinoxe (Collectif LGBT de Lorraine-Sud) ont découvert ces dégradations sur les fenêtres de leur local, deux jours après la Marche des Fiertés de Nancy qui se tenait samedi 31 mai. C’est la seconde fois en un an.
CROIX CELTIQUES
Lors de la Marche, indique l’association dans un communiqué, «six jeunes néo-fascistes» avaient déployé «une banderole appelant les participants de la manifestation à “aller brûler en enfer”», le tout agrémenté des mêmes croix celtiques que celles qui figurent sur les autocollants. «Il s’agit des mêmes personnes, le groupe Lorraine nationaliste, est convaincu Jérémy Baudoin, le président d’Équinoxe. Ces militants d’extrême droite ont même réalisé une vidéo pour célébrer leur “action coup de poing” lors de la Marche». Elle montre les préparatifs de la banderole ainsi que des images prises depuis le cortège par des militant.e.s infiltré.e.s.
MENACE DE MORT À RAISON DE L’ORIENTATION SEXUELLE
L’association Équinoxe a déposé une plainte mardi 3 juin auprès du Procureur de la République de Nancy pour «menace de mort faite sous condition à raison de l’orientation sexuelle». C’est la plus haute qualification qui puisse être retenue dans ce genre de cas. «Nous espérons qu’ils et elles seront identifié.e.s rapidement. Je dis “elles” car on voit bien, dans la vidéo, que la main qui colle les affiches sur nos fenêtres est une main de jeune femme, explique Jérémy Baudoin. Quant à ceux qui ont déployé les banderoles, on distingue très bien leurs visages sur plusieurs photos».
- Source YAGG