A découvrir ce mois-ci: un jeune garçon rencontre un torride surfeur, une mère, un peu dingue, enquête sur la sexualité de ses trois fils et une incroyable et douloureuse histoire d’amour.
- LE COEUR ENTRE 2 CHAISES
Les heures, les jours, les semaines coulent… Dix mois déjà qu’Ethan rejoint son ami à l’hôpital. Hayden est dans le coma. Une fin de soirée malheureuse où une bande de «kaïra» voulait casser du pédé. Hayden est intervenu. Il a voulu porter secours à un jeune mec matraqué de coups, couché sur le sol. Il n’a pas tardé à le rejoindre. Un massacre! À la barre de fer! «Il est tombé sur le trottoir comme sans vie».
Depuis dix mois – dix mois de doute, de crainte, de peur, d’amour désespéré et de monologues interminables – Ethan ne passe pas une journée sans venir se recueillir au chevet de son boyfriend. Un petit ami devenu une plante. Un souvenir. Encouragé par sa mère, un matin, Ethan s’octroie un week-end à la mer. «Pour se changer les idées, pour prendre l’air.» Perdu dans ses pensées, ses pas le guident le long d’une plage inconnue. Déserte. Entre les dunes, sorti de nulle part, surgit Hugo. Un surfeur. Il est jeune. Il est beau, bronzé et musclé. Ses yeux ont la couleur de l’eau. Sa peau l’odeur du sable chaud. Il l’invite à partager son repas. Sa chambre aussi. Mais…« simplement pour dormir ». L’amitié des deux jeunes hommes va très vite évoluer, emprunter un autre chemin. Peu à peu, Ethan revit, retrouve un but, une raison d’exister. Quand soudain, Hayden se réveille.
Notre avis : Un jeune auteur. Pour de jeunes lecteurs.
Le cœur entre 2 chaises
Frédéric Monceau
Éditions Edilivre
185 pages – 20,50 €
- IL Y A ASSEZ DE GAYS DANS LA FAMILLE
Marie, pharmacienne à Montpellier, à trois beaux enfants. Trois adolescents devenus de jeunes hommes qu’elle n’a pas vu grandir. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’au jour où le plus jeune, Damien, 16 ans, s’enferme vingt longues minutes – avec son meilleur ami ! – dans la douche de la piscine. Marie se pose quelques questions. Elle se doutait de l’homosexualité de son deuxième fils, Maxime, 19 ans, en revanche, jamais elle n’avait eu le moindre soupçon concernant Damien! Heureusement, il y a Thomas, l’ainé.
Marie l’a vu récemment avec une fille. Ouf!
La question est la suivante: comment annoncer tout ça à Paul, son mari? Ne devrait-elle pas attendre d’avoir des preuves? Avant de mettre le feu aux poudres, notre fringante pharmacienne décide d’enquêter. On n’est jamais trop prudents! Chambres, dessous de lit, placards, ordinateurs… Tout y passe! Marie décide aussi de partir à Paris. Un voyage initiatique. Au cœur du Marais. Au fil des jours, sa recherche se précise. Marie monte un véritable plan d’attaque. C’est promis, plus aucun gay ne va lui échapper. Les surprises ne font que commencer…
Notre avis : Une mère un peu dingue, qui a le don de tenir le lecteur en haleine jusqu’au bouquet final. Un roman drôle, corrosif, osé aussi parfois. A lire d’une seule traite.
Il y a assez de gays dans la famille
Christophe de Baran
Éditions de Montigny
205 pages – 15,99 €
- POUSSIERE D’HOMME
Peut-être les rencontres les plus improbables forment-elles les plus belles histoires! Il aura fallu du temps à ces deux hommes pour s’apprivoiser, se connaître, s’apprécier, pour finalement s’aimer à la folie. Pour devenir inséparable et supporter les petits défauts de l’autre. L’image, le goût sucré du bonheur. Jusqu’au jour où la maladie frappe, tombe, comme un couperet, s’invite, intrusive, dangereuse. Au fil des pages, un lymphome – tout d’abord insignifiant, puis de plus en plus redoutable – vient détruire ce compagnon plus solide qu’un roc, ce petit ami sportif et musclé. Une armoire à glace qui plonge dans la lente agonie des victimes du cancer.
Déjà, l’auteur de ces lignes si belles, si tendres, emporte les cendres de son amour en Bretagne. Il affronte les regards inquisiteurs, cette famille qu’il ne connaît pas. Impossible de tourner la page. Impossible d’oublier. Les souvenirs de l’autre sont partout, omniprésents. Sur une photo, dans un tiroir, accroché à un miroir, au coin d’une rue… Quand l’image de celui qui s’en va refuse de s’effacer, la mémoire devient le seul horizon. Le seul terrain d’existence. Alors, bien sûr, pour ne pas s’effondrer, pour vivre, pour survivre, il faut faire le vide. Il faut jeter, déchirer, brûler. Accepter de n’être plus jamais le même.
Notre avis : Un vrai style. Sec mais lyrique. Des mots pudiques, sublimés, mais qui sonnent juste. Ce roman nous prouve – s’il fallait encore s’en convaincre – que l’être aimé est à jamais éternel. Un vrai coup de cœur.
Poussière d’homme
David Lelait
Éditions Anne Carrière
162 pages – 15,30 €
Désormais disponible aussi au format Pocket.
- Source TETU