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 d’ADHEOS

Après la vague d’agressions homophobes survenues ces derniers mois, la mairie de Paris a lancé mercredi une série d’actions pour lutter contre les actes LGBTphobes.
 
Création d’un observatoire, mise en place de documents non genrés : la mairie de Paris a lancé mercredi de nouvelles actions pour lutter contre les actes LGBTphobes en réaction à la vague d’agressions de ces erniers mois contre des homosexuels, des lesbiennes et des transgenres dans la capitale.
 
"Il y a quelques mois, nous avons tous été choqués par cette recrudescence d’attaques, de propos, de violences homophobes et LGBTphobes", a déclaré la maire de Paris (PS) Anne Hidalgo en conférence de presse.
 
74 actes homophobes ont été recensés de janvier à septembre, contre 118 en 2017, selon la préfecture de police.
 
Après avoir rencontré les différentes parties (associations, parquet, préfecture de police) fin octobre, la Ville a présenté son plan de lutte qui prévoit notamment le versement de 100.000 euros d’aides supplémentaires dès la fin de l’année.
 
Parmi les actions définies, la maire PS de Paris Anne Hidalgo demande à l’exécutif de faire en sorte que "la lutte contre le sexisme et les LGBTphobie (soit) la grande cause nationale de l’année 2019", et à la préfecture de police de permettre à la GayPride de défiler sur les Champs-Élysées l’an prochain.
 
"Sensibiliser policiers et gendarmes" pour l’accueil de victimes, "faciliter les changements d’identité" pour les transsexuelles, contraindre les personnes condamnées pour homophobie à effectuer des travaux d’intérêt général dans les associations LGBTQI+ par exemple, ou assurer des "campagnes de communication dans les transports en commun": le plan d’actions est vaste, et relève parfois des compétences de ministères. En ce sens, la maire de Paris doit saisir prochainement le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, selon son entourage.
 
Mais à Paris même, la mise en place d’un observatoire doit permettre de réunir régulièrement les acteurs (parquet, préfecture de police, défenseur des droits, entre autres) et les associations pour suivre "la vie des personnes LGBTQI+" et adapter les mesures.
 
"On est en retard, c’est un fait. Ça a longtemps été un non-sujet pour les pouvoirs publics", regrette Mickaël Bucheron, président de Flag!, qui salue un "plan qui va loin". "Reste à le mettre en oeuvre de façon efficace et efficiente.".
 
"C’est important de cibler aussi le grand public et de mettre en place des campagnes dans les transports en commun, notamment sur la diversité des familles", souligne Sylvie Gras, déléguée SOS Homophobie en Île-de-France, inquiète "du report du débat sur la PMA (Procréation médicalement assistée)".