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 d’ADHEOS

À Lille, deux hommes ont agressé un couple d’hommes à la sortie d’un métro. Ils leur ont lancé des insultes et les ont violentés sévèrement. Ils ont été condamnés à quatre ans d’incarcération.
 
Le tribunal correctionnel de Lille a condamné deux jeunes majeurs de 18 ans après une violente agression homophobe dans la capitale des Hauts-de-France. Deux hommes ont été frappés, électrocutés et pourchassés sur fond d’insultes. "Gros pédés", auraient notamment lancé les agresseurs.
 
C’est une vidéo d’à peine six seconde qui a permis d’identifier les suspects et de les condamner. On y voit clairement deux garçons de 18 ans s’en prendre aux victimes. Mais à l’audience, pas de remords. L’un des deux suspects a souhaité "garder le silence". Le second "maintient ses dépositions" et n’a rien à ajouter par rapport aux auditions de garde-à-vue, raconte La voix du Nord.
 
Des insultes et des violences
 
Il y a un an, le 28 novembre aux alentours de 20 heures, deux hommes sortent du métro de la Porte de Douai. Ils ont un échange tendu avec quelqu’un qui fait la manche quand deux autres hommes sortent d’une épicerie. Ils interviennent et rapidement le ton monte. "Gros pédés, sales tapettes, grosses pédales !", racontent avoir entendu les victimes lors de l’audience. Après les insultes, viennent les coups. Les deux hommes reçoivent de nombreux coups de poing.
 
Mais ce n’est pas tout : l’une des victimes a également reçu des décharges électriques dans le cou. Son agresseur était armé d’un petit taser. En retour, l’homme tente de dégainer une bombe lacrymogène, en vain. Les victimes parviennent à s’échapper, recevant des coups de bâton. Le couple parvient à se réfugier dans l’appartement d’étudiantes qui leur ouvrent leur porte. Les deux agresseurs tambourinent à la porte en se faisant passer pour des policiers puis des pompiers.
 
Les prévenus nient les faits
 
Le président de la Cour déclare qu’"ils sont très connus de la brigade de reconquête républicaine de Moulins". Les victimes n’ont pas voulu être confrontées à leurs agresseurs lors de l’audience. Mais leur avocat a dénoncé "des faits abjects et détestables". L’un des deux hommes a deux dents cassées. Les avocats de la défense ont nié l’assaut, alors même que l’un des blessés et plusieurs témoins les ont identifiés.
 
"Comment, aujourd’hui, un couple peut-il être roué de coups tout simplement en raison de son orientation sexuelle ?", s’est emportée la procureure. Pendant la garde à vue, l’un des prévenus a cru bon de déclarer : "je n’ai rien contre les homosexuels. J’étais avec un type en geôle qui a violé sa petite soeur. Je ne lui ai rien fait". Le parquet a demandé cinq années de détention pour chacun des agresseurs, dont un an de sursis probatoire. Ils ont écopé chacun de quatre ans de prison dont un de sursis probatoire. Et dorment immédiatement en prison.