Dans une grande interview au magazine, le leader centriste François Bayrou, demande que l’on accepte sa différence… d’opinion sur le mariage des couples homosexuels. Il est favorable à une union ouvrant aux mêmes droits que le mariage, mais n’en portant pas le nom.
«Pendant très longtemps, le combat de la communauté homosexuelle était accepter la différence. Accepter la différence, au fond, ça vaut dans les deux sens.» Dans une grande interview pour le dernier numéro de TÊTU*, le président du MoDem François Bayrou se prononce pour l’adoption, le partage de la parentalité, des droits pour les personnes transgenres… mais pas pour le mariage des couples homosexuels.
«Parmi nos concitoyens, il y a bien des différences de sensibilité, parfois venues d’autres traditions culturelles, parfois plus traditionnelles (…) Ceux-là aussi ont droit à la compréhension», fait valoir le patron du MoDem dont l’inspiration politique est démocrate-chrétienne. «Le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme», développe-t-il notamment.
Il s’est tout de même prononcé pour un contrat d’union, dont les droits seraient similaires à ceux du mariage: ce nouvel «engagement doit être contracté dans les mêmes conditions de solennité, y compris par l’état civil de la nation, devant le maire. Mais pour moi, il s’agit d’une union, pas d’un mariage», précise-t-il.
Reconnaître les enfants nés de GPA
Sur l’homoparentalité, le leader centriste constate: «L’homoparentalité existe, l’adoption homosexuelle existe (…) Le fait que deux personnes (…) élevant des enfants ensemble, les ayant adoptés ensemble, soient reconnues toutes les deux comme parents me paraît un droit logique et de bon sens», explique-t-il. Il trouve «absurde» que des couples de femmes homosexuelles puissent avoir accès à l’insémination artificielle en Belgique et pas en France, et se disant encore favorable à la reconnaissance juridique des enfants conçus à l’étranger en gestation pour autrui (GPA).
Enfin, concernant les droits des personnes transgenres, le patron du MoDem estime «normal de faciliter le changement» de leur «état civil».