NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

 L’association a mené ce matin une action contre le parti de la majorité, rue de la Boétie à Paris, sur le thème des discriminations à l’égard des veufs homosexuels. Dix militants ont été interpellés
 
«L’UMP nous brise les urnes.» Les salariés et les visiteurs du siège de l’UMP ont eu une sacrée surprise, ce matin. Une large banderole sur laquelle étaient inscrits ces mots était déroulée par des membres d’Act Up-Paris devant le 55 rue la Boétie à Paris. La poignée de militants a également répandu des cendres sur le trottoir, puis ils ont été interpellés… sur le quai du métro, alors qu’ils avaient déjà quitté les lieux.

 
 
Act Up-Paris se mobilisait sur la question des droits de la veuve ou du veuf homosexuel après la mort de leur partenaire. Une problématique posée durant l’été après les tragiques mésaventures de Thomas et de Fred(lire l’histoire de ce dernier dans notre article Pour les homos, les discriminations ne s’arrêtent pas aux portes du cimetière). Après la mort de leur amoureux, ils se sont opposés à leur belle-famille pour l’organisation des funérailles ou le devenir des cendres funéraires. Des conflits qu’ils ont perdus, leur couple n’étant pas reconnu, ce qui ne se serait pas produit s’ils avaient été mariés. De plus, des démarches administratives ont été bloquées parce que le pacs n’est pas mentionné sur l’acte de décès.
 
Interpellations
L’association accuse donc le gouvernement de maintenir des discriminations envers les homos, alors même que la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a rendu s’est opposé en juillet à un projet de loi du groupe radical et socialiste visant à inscrire le nom du conjoint pacsé sur l’acte de décès. L’UMP, parti actuellement aux rênes du gouvernement, «qui s’obstine à nous bloquer l’accès au mariage», en est donc «le principal responsable» selon Act Up.
 
Mais quelques minutes plus tard, la surprise s’est retournée sur les militants. Alors qu’ils avaient déjà quitté les lieux et qu’ils se trouvaient sur le quai du métro Miromesnil, dix d’entre eux ont été arrêtés par des forces de l’ordre et emmenés au poste de police. L’association doit rendre publiques des nouvelles de ses membres, et publie d’autres photos du zap sur son site.