ADHEOS est particulièrement choquée et scandalisée par les nombreux témoignages, relevés ces derniers jours par la presse et les ONG, faisant état de répression et de cas de torture à l’encontre des personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) en Tchétchénie.
Cette répression aurait commencé suite aux actions de l’ONG « Gay Russia » qui a mené depuis plusieurs mois une campagne de documentation des violations de la liberté de rassemblement et d’expression en Russie pour préparer un dossier devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), et a déposé des demandes auprès des autorités locales pour organiser une Marche des Fiertés, toutes refusées.
Dans le Nord du Caucase – dans les villes de Naltchik, Tcherkessk, Stavropol et Maïkop – ces refus se sont doublés de campagnes médiatiques mises en œuvre par les autorités appelant au durcissement de la répression contre les homosexuel-le-s. Des manifestations ont également été organisées en Tchétchénie contre les associations de défense des personnes LGBTI.
Les victimes y seraient détenues dans d’atroces conditions, de 30 à 40 par cellule, subissant de régulières séances de torture, parfois jusqu’à la mort (l’identité de 3 victimes serait connue), pour obtenir les noms d’autres homosexuels. La police tchétchène utiliserait les réseaux sociaux pour « débusquer » de nouvelles victimes.
ADHEOS affirme sa pleine solidarité à l’ONG « Gay Russia » et à toutes les associations, combattant cette répression politique criminelle homophobe en Tchétchénie.
ADHEOS appelle la France, l’Europe, l’ONU et la Fédération de Russie à condamner les réactions des autorités tchétchènes qui, en niant l’existence même de l’homosexualité ou en laissant entendre que les personnes concernées pourraient être tuées par leurs familles, encouragent un climat d’impunité.
ADHEOS exige que toute la lumière soit faite sur ces violations graves des droits de l’Homme, garantis par plusieurs instruments internationaux auxquels la Russie a librement souscrit.
ADHEOS demande au Ministère des Affaires Etrangères et à l’Ambassadeur des droits de l’Homme d’être particulièrement attentif à toutes demandes d’assistances et de demandes de visa aux fins d’asile en France à l’encontre des personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) en Tchétchénie et aux journalistes inquiétés ayant révélé cette purge anti-gay.
Enfin ADHEOS remercie les nombreuses réactions politiques françaises de condamnation de tels actes criminels homophobes mais s’inquiète du silence assourdissant de Monsieur FILLON et de Madame LEPEN…
Pour ADHEOS, ce silence complice est contraire aux plus hautes fonctions présidentielles que chaque citoyenne et citoyen français est en droit d’attendre de tout candidat.
Le Président d’ADHEOS,
FREDERIC HAY