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 d’ADHEOS

La condamnation de Jon Qwelane a été annulée par la justice. Les associations LGBT se disent déçues mais espèrent le voir finalement condamné pour ses propos homophobes

 
En mai, Jon Qwelane, ambassadeur sud-africain en Ouganda, avait été condamné à verser 100.000 rands (environ 10.000 euros) de dommages et intérêts pour un article homophobe (ci-contre) écrit en 2008. La semaine dernière, il a cependant obtenu l’annulation de ce jugement devant le tribunal d’instance de Johannesburg, car il n’était pas présent lorsqu’il a été rendu.

 
 
C’est par ailleurs la Commission sud-africaine des Droits de l’Homme (SAHRC), qui avait déposé plainte, qui devra prendre en charge ses frais d’avocat. «C’est une grosse déception pour les associations LGBT, particulièrement parce que Jon Qwelane n’a jamais présenté aucune excuse», déplore Mazibuko Jara, président du Gay and Lesbian Equality Project. «Mais s’il y a eu une erreur dans la procédure légale, nous devons accepter que les droits de chacun soient respectés».
 
Congé suspect
Jon Qwelane, qui affirme qu’il était à ce moment en congé maladie, ne s’est pas non plus fait représenter par un avocat. La cour avait alors décidé de baser sa décision sur la seule version des faits qui lui était présentée, celle de la SAHCR. Une procédure jugée illégale par le tribunal d’instance, qui a estimé que Qwelane avait fourni une «raison valable» pour son absence. Le jugement précise cependant que «la cour n’a pas exprimé d’opinion sur les mérites ou démérites de la plainte de la SAHCR ou des positions de Jon Qwelane à propos des homosexuels». «Ces questions seront adressées lors de l’audience devant le tribunal pour l’Egalité», a ajouté le juge.
 
L’ambassadeur sud-africain n’est donc pas encore tiré d’affaire. Mais la SAHRC va devoir déposer à nouveau le dossier devant le tribunal pour l’Egalité, afin d’obtenir une nouvelle audience. Le porte-parole, Vincent Moaga, a dit que la commission étudiait en ce moment la possibilité d’une telle action, tandis que les associations LGBT ont fait part de leur intention de l’encourager en ce sens.