Le Royaume-Uni a accueilli pour la première fois une trentaine d’Afghans issus de la communauté LGBT+, menacés dans leur pays par le retour au pouvoir des Taliban.
Pour un homme ayant des relations sexuelles avec un autre homme, il n’y a que deux punitions possibles, expliquait un juge Taliban dans une interview au tabloïd allemand Bild quelques semaines avant la chute de Kaboul : c’est soit la lapidation, soit il doit se tenir devant un mur qui s’écroule sur lui. Le mur doit avoir une hauteur de 2,5 à 3 mètres. Des propos rapportés dans un article consacré à ces persécutions dans InfoMigrants.
“Sous le régime des Taliban, les personnes LGBT sont parmi les plus vulnérables d’Afghanistan, et beaucoup d’entre elles sont confrontées à des niveaux accrus de persécution, de discrimination et d’agression”, souligne le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué, pour expliquer cet accueil.
Le groupe de 29 Afghans, composé notamment d’étudiants et de militants ayant défendu à plusieurs reprises les droits des personnes LGBT+, est arrivé vendredi 29 octobre au Royaume-Uni pour “commencer leur nouvelle vie”, a détaillé le ministère, qui a travaillé avec deux associations de défense des droits – la britannique Stonewall et la canadienne Rainbow Railroad – pour rendre ce voyage possible.
Le Royaume-Uni a évacué plus de 15 000 personnes lors du pont aérien de Kaboul dans les deux semaines qui ont suivi le retour au pouvoir des Taliban mi-août, dont près de 8 600 Afghans éligibles au programme ARAP de relocalisation et d’aide aux Afghans ayant travaillé avec les Britanniques.
“D’autres Afghans LGBT vulnérables devraient arriver au Royaume-Uni dans les mois à venir”, a précisé le gouvernement britannique.
- SOURCE E LLICO