Benoît XVI a jugé vendredi devant des évêques américains que «les différences des sexes ne peuvent être tenues pour rien dans la définition du mariage». Une critique virulente du mariage homosexuel, qu’il n’a pourtant pas directement cité…
Il avait déjà déclaré que le mariage homo était «une menace pour l’avenir même de l’humanité» (lire notre article) mais Benoît XVI a tout de même décidé de remettre le couvert vendredi alors qu’il recevait un groupe d’évêques des Etats-Unis. Il s’est ainsi attardé sur «la crise contemporaine du mariage et de la famille», qui a conduit selon lui à «de graves problèmes de société avec un coût humain et économique immense».
Benoît XVI n’a pas cité directement le mariage des couples de même sexe et l’adoption des enfants par des homos, revendiqués ou déjà inscrits dans la législation de certains pays, préférant évoquer «des courants politiques et sociaux puissants qui cherchent à altérer la définition légale du mariage».
Complémentarité des sexes
«Le mariage et la famille sont des institutions qui doivent être promues et défendues contre toute mauvaise conception de leur vraie nature», a-t-il martelé, citant son prédécesseur Jean Paul II. Le mariage, a-t-il ajouté, «est une communion spécifique entre personnes, essentiellement fondée sur la complémentarité des sexes et orientée vers la procréation».
Le pape a aussi déploré la normalisation de la cohabitation sans mariage: «nous ne pouvons pas ignorer le sérieux problème pastoral que présente la pratique très répandue de la cohabitation, souvent par des couples qui semblent inconscients qu’il s’agit d’un grave pêché, sans compter qu’elle est dommageable pour la stabilité de la société».
Il y a un mois le pape avait déjà appelé les évêques américains à «l’objection de conscience» face à des mesures de santé de l’administration Obama sur la contraception et la pilule abortive.
- Source TETU