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 d’ADHEOS

Selon le décret d’attribution des missions du ministre de l’Intérieur, celui-ci devra veiller à lutter contre les discriminations des personnes homosexuelles, transgenres ou intersexuées.

Une attribution « étonnante », souligne Pierre Januel, journaliste parlementaire. C’est lui qui a repéré le décret d’attribution des missions du nouveau ministre de l’Intérieur, publié le 10 octobre dernier. Certains de ces objectifs imputés à Bruno Retailleau, nouveau locataire de Beauvau, peuvent surprendre au regard de ses différentes prises de position aux sujets du genre ou du mariage pour tous.

Selon ce texte, l’ancien chef des sénateurs Les Républicains est en effet chargé, puisque ministre de l’Intérieur, de lutter « contre les discriminations en raison des orientations sexuelles et des identités de genre, ainsi qu’à l’égard des personnes intersexuées ».

Une vision réactionnaire des questions de genre

L’ancien élu vendéen avait pourtant voté contre l’interdiction des thérapies de conversion qui prétendent « guérir » de l’homosexualité en 2021. Il s’est ensuite défendu auprès de France 3 Pays-de-la-Loire justifiant son vote par une question de vocabulaire, plus précisément autour de la notion de « d’identité de genre ».

Une « notion floue, selon Bruno Retailleau, qui nous vient des États Unis, et qui prétend qu’il n’y a pas d’identité sexuelle mais qu’on est un homme et une femme en fonction de son “ressenti”. Je ne crois pas que le rôle d’un parlementaire soit de légiférer sur le “ressenti” des gens ».

Le nouveau ministre du gouvernement Barnier avait également défilé sous les drapeaux bleu et rose de la Manif pour tous pour s’opposer à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels en 2012. Il devra néanmoins désormais lutter contre les discriminations envers les minorités LGBTQ+. A condition qu’il les entende.

SOURCE: www.20minutes.fr