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 d’ADHEOS

Communiqué de presse – Paris, 15/01/2025

Ce mercredi 15 janvier 2025, le blogueur Bassem Braïki, ainsi que quatre autres militants d’extrême droite ont été condamnés pour injure et incitation à la la haine et à la violence homophobe par le Tribunal correctionnel de Paris. Ils avaient participé à une campagne de haine d’une grande violence envers Bilal Hassani, qui avait été contraint d’annuler son concert pour des raisons de sécurité.

Une campagne de haine ayant contraint Bilal Hassani à annuler le concert

La polémique avait démarré le 28 mars 2023, lorsque le collectif « Lorraine Catholique » avait appelé à la mobilisation contre le concert de Bilal Hassani, prévu dans une ancienne basilique reconvertie en salle de spectacle à la Cité musicale de Metz. Cet appel, rapidement relayé par des groupuscules et personnalités d’extrême droite, avait entraîné une vague de propos haineux.

Parmi les figures de proue de cette campagne, Bassem Braïki, alias « Bassem », avait publié une vidéo expliquant la marche à suivre « Bah on les détruits, on les détruits comme ça au pire des cas le meilleur souvenir qu’on aura de cette basilique c’est d’avoir vu des gens prier, pas d’avoir vu un Zinzin de l’espace faire un concert ».

Certains activistes d’extrême droite avaient incité leurs partisans à acheter des billets pour être présent dans la salle de spectacle. Le média en ligne StreetPress avait également rendu public des échanges de messages sur le canal de télécommunication Telegram dans lesquels des militants d’extrême droite avaient évoqué l’idée de commettre un attentat lors du concert.

4 personnes condamnées

Le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Bassem Braïki à 50 € d’amendes par jours pendant 60 jours pour provocation publiquement à la haine ou à la violence homophobe. Trois autres internautes impliqués dans la campagne de haine ont été condamnés à des peines allant de 1000 € à 1500€ d’amende avec sursis et un stage de citoyenneté de cinq jours pour des faits d’injures et provocation à commettre un crime ou un délit en raison de l’orientation sexuelle.

Les personnes condamnées devront également indemniser Bilal Hassani, ainsi que les associations Couleurs Gaies, Stop Homophobie, ADHEOS, Familles LGBT et Mousse, engagées dans la lutte contre les discriminations envers les personnes LGBT.

Pour Me Étienne Deshoulières, avocat des associations, « cette décision est essentielle, car les discours de haine LGBTphobes ont des répercussions bien réelles, sur les violences physiques réelles exercées, mais également sur le bien-être psychologique des personnes visées. Le principe d’égalité implique que chacun puisse se construire et vivre sereinement, sans être visé par des discours de haine ».

Contact presse : 

Étienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris

Tél. : 0177628203 – www.deshoulieres-avocats.com