La mairie UMP de Pecq fait retirer une publicité montrant deux femmes sur le point de s’embrasser
La mairie UMP de Pecq dans les Yvelines a demandé le retrait d’une publicité pour le joailler Chaumet montrant deux femmes sur le point de s’embrasser.
La mairie UMP de Pecq dans les Yvelines a demandé à la société d’affichage JCDecaux de retirer des rues de sa commune une affiche publicitaire pour la marque de joaillerie Chaumet sur laquelle on pouvait voir deux femmes sur le point de s’embrasser.
Cette publicité est en fait l’image d’une seule et même femme en effet de miroir représantant l’actrice Marine Vacth sour le titre "Double Je".
Selon, JCDecaux, la demande la municipalité faisait suite à des plaintes d’habitants, notamment des parents qui se seraient dit "choqués pour leurs enfants".
Dans les colonnes du journale Le Parisien, la municipalité invoque "l’ordre public" pour justifier sa demande de censure de la campagne.
Cette affaire est aà rapprocher de celle qui avait concerné les affiches du film d’Alain Guiraudie "L’inconnu du Lac" en juin 2013 sur laquelle on pouvait voir deux hommes dessinés en train de s’embrasser au premier plan et, en arraière plan, des hommes nus et qui avait été retirées des rues des communes UMP de Versailles et Saint-Cloud.
Interdit aux moins de 16 ans, "L’inconnu du Lac" aborde frontalement l’amour physique gay. Son action se déroule autour d’un lac, lieu de drague homosexuelle où les hommes se retrouvent dans les sous-bois.
SOS homophobie a condamné la décision de la mairie du Pecq. "En retirant cette affiche de l’espace public, elle pratique une censure inacceptable qui traduit et renforce la hiérarchisation des couples et des personnes selon leur orientation sexuelle. Le voile qui vient d’être posé sur cette affiche met en lumière une lesbophobie qui n’ose pas dire son nom", estime l’association.
"Je comprends leur colère et j’en suis désolée", a réagi Laurence Bernard, maire de la commune de quelque 17.000 habitants. "Je suis atterrée et navrée de la polémique que tout cela suscite. Je voulais pacifier les choses. Je me disais qu’en les enlevant, je faisais un pas vers ces habitants et que je pourrais les amener à accepter l’évolution de la société sans les brusquer", a dit la maire UMP à l’AFP. "Je crois que ceux qui ont demandé son retrait n’ont même pas vu qu’il s’agissait d’une interprétation du mythe de Narcisse", déclare la maire qui se dit "tout sauf homophobe", rappelant qu’elle a célébré le premier mariage homosexuel de sa commune.
- Source E llico
