L’administration Trump a ordonné aux Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) de suspendre la diffusion de toutes les recherches en attente, le temps d’une révision visant à écarter certains termes jugés inappropriés, tels que « genre », « LGBT », « personne enceinte » ou « non-binaire ». Cette consigne, répondant donc à des exigences idéologiques, s’applique à l’ensemble des travaux impliquant des chercheurs du CDC, contraints de retirer leur nom des études si les expressions interdites ne sont pas supprimées. Une certaine forme d’« obéissance préventive » pour éviter des sanctions.
Cette directive s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions imposées aux agences fédérales. Le 31 janvier, le CDC a déjà modifié son site internet pour effacer toute mention des identités de genre, conformément à une injonction de l’Office of Personnel Management. Cette mesure découle d’un décret signé par Donald Trump dès son retour à la Maison-Blanche, interdisant l’usage de fonds publics pour tout programme incluant des notions liées à la diversité de genre.
Selon Inside Medicine, qui a révélé l’information, également confirmée par Reuters, de nombreux travaux scientifiques pourraient être affectés, l’emploi de certains termes étant essentiel à l’analyse démographique et aux études de santé publique.
L’agence de santé publique américaine ne compte actuellement qu’un seul cadre nommé par l’administration en place, la directrice par intérim Susan Monarez. De quoi soulever des questions sur l’influence politique exercée sur l’institution, et sur les conséquences possibles pour la recherche en santé publique, qui repose sur l’inclusivité et la reconnaissance des réalités diverses.
Source : stophomophobie.com