Le député du Nord n’a pas tardé à trouver un nouveau parti pour l’accueillir suite à sa sortie en fanfare de l’UMP. Le RPF compte sur lui pour relancer le gaullisme en France… et reconquérir sa circonscription.
Cela fait à peine un mois que Christian Vanneste a été sorti de l’UMP dans des conditions peu claires (le parti de la majorité a annoncé qu’il était parti de lui-même, ce qu’il a démenti). On se souvient que le député du Nord avait provoqué un tollé en déclarant dans une vidéo: «Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels». «En Allemagne, il y a eu une répression et déportation, mais il n’y en a pas eu ailleurs (…). En dehors des trois départements annexés, il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France» (lire article).
Mais celui qui avait déjà été condamné à deux reprises pour propos homophobes, avant d’en être blanchi, n’a pas tardé à trouver un autre parti pour lui ouvrir les bras. Dans un communiqué, il se réjouit d’avoir rejoint le Rassemblement pour la France, un mouvement politique fondé en 1992 et qui se revendique du gaullisme.
Renouveau du gaullisme?
«Christian Vanneste sur orbite» titre, sans qu’il soit apparemment prévu d’en rire, un article du blog du RPF. Le même qui, deux jours plus tôt, écrivait au sujet de la tuerie de Toulouse que «à force de voir relayer complaisamment par les médias la haine de notre pays et de ses institutions, ce qui devait arriver est arrivé», sous la plume de Nicolas Stoquer, le fondateur de ce mouvement.
«A travers cette élection, ajoute-t-il, il s’agit de donner au gaullisme la force d’un renouveau qui lui permettra de servir la France dans les circonstances difficiles qu’elle affronte et particulièrement à l’occasion des élections prochaines». Première étape, sans doute: soutenir la candidature de Christian Vanneste à sa propre succession, qui devra faire face à Gérald Darmanin, le candidat finalement intronisé par l’UMP. Un homme qu’il connaît bien puisqu’il a été son colisiter dans la campagne (perdue) pour les municipales de Tourcoing en 2008, et qui depuis est devenu directeur du ministre des Sports David Douillet.