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 d’ADHEOS

Le député du Nord, qu’on se le dise, n’a jamais été exclu de l’UMP. Et ce, malgré la nouvelle déclaration du président-candidat ce matin sur France Inter.
 
On sait que tout récemment encore, le député UMP du Nord, Christian Vanneste, s’enorgueillait de n’avoir jamais été exclu de l’UMP, malgré les annonces, après la polémique qu’il a suscitée en niant la déportation d’homosexuels en France.
 
Invité ce matin sur France Inter, le président-candidat a été invité à répondre de cette information. «Pourquoi Christian Vanneste fait-il toujours partie de l’UMP?» lui a demandé Pascale Clark. «Christian Vanneste a été exclu de l’UMP par une décision de Jean-François Copé», a répondu Nicolas Sarkozy. «Il dit que non…» relance la journaliste. «Je vous dis en tout cas que oui, et pour ma part c’est très clair. Je déteste, je hais toute forme d’homophobie et de racisme.» Une réponse proche de celle qu’il faisait à TÊTU du mois d’avril: «Je ne veux pas appartenir à la même famille politique qu’une personne qui pense ainsi.»

 
«Je vais voter pour Sarkozy»
 
Sauf que le député du Nord persiste et signe: jamais il n’a été exclu, précise-t-il à Rue89. Tout juste n’a-t-il pas été investi par l’UMP pour les législatives, ce qui de toute façon avait déjà été le cas en 2007 (à ceci près que, cette fois, un candidat UMP, son ancien colistier Gérald Darmanin, est investi contre lui). «Pour exclure quelqu’un, il faut respecter les statuts (du parti politique), précise-t-il. Ces gens-là annoncent mon exclusion, mon retrait d’investiture mais je n’ai aucun contact avec eux. Enfin, il est difficile d’exclure quelqu’un pour avoir tenu une vérité historique (sic). Nicolas Sarkozy a été avocat, il doit se souvenir qu’il y a des procédures avant une exclusion. Et je mérite de la gratitude.»
 
 
Et Christian Vanneste d’apporter cette révélation fracassante: «Mais même si cette attitude est blessante, je vais voter pour lui», annonce-t-il à propos de Nicolas Sarkozy. Car le député du Nord a de la mémoire, et se souvient qu’en 2007, bien qu’élu aux législatives sous l’étiquette du CNIP, il avait intégré sans problème le groupe UMP à l’Assemblée. Cette fois président du RPF, un micro-parti gaulliste dont il a lui-même cru, à tort, qu’il avait été fondé par Charles Pasqua (comme l’attestait une note de blog corrigée depuis), Christian Vanneste espère sans doute réitérer l’exploit: démontrer son ancrage électoral pour imposer son retour au sein de l’UMP, tout en continuant ses déclarations fumantes.