L’Institut proche des catholiques intégristes compte bien faire barrage au projet de loi promis par le gouvernement. Tracts, pétitions, réunions publiques, manifestation… Leur campagne s’étalera sur six mois.
L’Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a lancé ce week-end sa campagne contre le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, ceci afin d’influencer les parlementaires, amenés dans les prochains mois à débattre et voter une loi en ce sens. «Nous avons six mois pour réinformer l’opinion publique, mobiliser les Français jusque dans la rue, influencer un grand nombre de députés et sénateurs, jusqu’à faire échec au projet de loi», a indiqué lors d’une conférence de presse Alain Escada, président de Civitas.
«L’intérêt supérieur de l’enfant»
En juillet, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, répondant à un engagement de campagne du président François Hollande, avait promis que les couples homosexuels pourraient se marier et adopter des enfants «au premier semestre 2013». Il y a quelques semaines, on apprenait que le mariage et le droit à l’adoption pour les couples de même sexe étaient en effet confirmé dans l’agenda de rentrée du gouvernement (lire article).
L’Institut, qui souhaite un «vrai débat sur le sujet», compte sur l’appui «des maires des petites communes rurales, non étiquetés». «Ce qui légitime notre action, c’est qu’il existe un lobby homosexuel qui a ses entrées dans les médias, dans les partis politiques, et qui veut imposer son modèle», a dénoncé Alain Escada. Estimant qu’il «existe une proportion importante de l’opinion publique qui s’oppose à ce projet de loi», il a, ce week-end, fait état de la «privation du droit des Français à s’exprimer sur le sujet» et mis en avant l’«intérêt supérieur de l’enfant, que nous considérons menacé par un tel projet».
100.000 euros de budget
Le budget de cette campagne est de 100.000 euros. Un million de tracts montrant la photo de deux manifestants défilant les fesses nues, lors d’une gay pride, et barrée d’une question: «Confieriez-vous des enfants à ces gens-là?» (visuel, que Civitas avait déjà utilisé il y a quelques mois pour produire des autocollants), seront distribués au grand public, par exemple dans les gares et les marchés.
Un second tract sera distribué à la sortie des églises, et des réunions publiques seront organisées dans plusieurs villes de France, appuyées par des «experts», de l’enfance notamment. Une pétition sera également remise aux parlementaires. Point culminant de cette campagne, qui s’étalera sur les six prochains mois, une manifestation nationale, «rendez-vous de tous les Français opposés à un tel projet de loi», sera organisée à Paris le 18 novembre. L’Institut Civitas revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d’environ 100.000 personnes.
- Source TETU