Des peines allant de six à 10 mois de prison ferme ont été prononcées ce mardi soir par le tribunal correctionnel de Nîmes à l’encontre des quatre agresseurs d’une femme transgenre.
Des peines allant de 10 mois à 6 mois de prison ferme ont été prononcées ce mardi soir par le tribunal correctionnel à l’encontre des quatre agresseurs d’une femme transgenre à Nîmes. Les faits, d’une extrême violence, s’étaient déroulés dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février peu avant 2 heures du matin, rue de la Madeleine, en plein cœur de l’Écusson. La victime avait été littéralement rouée de coups par ses agresseurs ivres qui avaient également proféré de multiples insultes à caractère homophobe.
Les images filmées, par une riveraine et diffusée pendant l’audience, sont difficilement soutenables. Elles montrent clairement l’avalanche de coups reçus par la victime y compris lorsqu’elle est à terre, recroquevillée sur elle-même en position fœtale, les mains sur le visage pour essayer de se protéger. Les quatre accusés eux-mêmes semblent marqués par l’extrême violence de la scène, même si certains essaient, sans grande conviction, de minimiser leur rôle, tout en exprimant leurs regrets.
Pas de maintien en détention
Dans un français hésitant, Samantha, la victime d’origine brésilienne âgée de 40 ans, raconte à son tour les insultes, l’acharnement de ses agresseurs, les blessures sur tout son corps et la peur de mourir. “Le dernier coup de pied à la tête aurait pu être mortel ” insiste son avocate maître Margaux Expert qui évoque “un comportement de meute dont le caractère homophobe ne fait aucun doute“. L’avocate de la défense maître Ludivine Glories rétorque : “Déferlement de violence oui, mais en raison de l’alcool et de l’effet de groupe, pas de l’orientation sexuelle de la victime“.
“Je ne comprendrais pas que ces quatre-là ressortent libres” assène le procureur de la République Jonathan Heurguier. Le tribunal ne demande pourtant pas le maintien en détention des agresseurs âgés de 22 à 36 ans qui pourront demander à purger leur peine sous bracelet électronique. Les condamnations fermes ont également été assorties d’importantes peines de prison avec sursis allant de 8 à 12 mois.
- SOURCE FRANCE BLEU